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Les Échos, leader économique

L’ambition d’une famille

 

Robert et Émile Servan-Schreiber fondent en 1908 le premier numéro des Échos, dont le nom est alors Les Échos de l’exportation. Le journal – épais de quatre pages – est créé pour la promotion de l’entreprise familiale : la Maison Schreiber-Aronson. Le journal prend son nom actuel 20 ans plus tard et assoit sa réputation de leader français de la presse économique. Dans les années 1950, les enfants de Robert et Émile succèdent à leurs pères à la tête du journal. C’est l’âge d’or du titre qui, en 1953, lance son nouveau supplément, L’Express…

 

Difficultés et tensions se dessinent

 

Néanmoins, des difficultés se font sentir dès le début des années 1960. Ces tensions entraînent la vente du journal aux Beytout en 1963. À la fin des années 1970 cependant, Jacqueline Beytout doit assurer seule la direction générale des Échos. Puis, en 1986, Nicolas Beytout (son petit-fils par alliance) est nommé rédacteur en chef. Le clan Servan-Schreiber est plus que jamais divisé. Les difficultés prennent une nouvelle tournure lorsqu’en janvier 1985 Les Échos perd son monopole dans le domaine économique et financier avec la création de La Tribune.

 

Une instabilité qui déroute son lectorat

 

En 1988, Les Échos est revendu au groupe Pearson, propriétaire du Financial Times. Le groupe d’édition britannique revend à son tour le titre et les repreneurs se succèdent, d’où une instabilité dans la rédaction : Gilles Brochen, Olivier Fleurot, puis David Guiraud se succèdent à sa tête. Enfin, Nicolas Beytout devient directeur de la rédaction en 1996.

 

Modernisation et changement de tête

 

Une nouvelle formule du journal est lancée en 2003 : Les Échos passe au format berlinois, à l’instar de ses confrères internationaux. La campagne publicitaire du lancement remporte même le prix Epica, décerné par la presse internationale consacrée à la publicité. En octobre 2004, Nicolas Beytout est remplacé par le numéro deux de la rédaction, Jacques Barraux.

 

Les Échos racheté par LVMH

 

En 2007, le journal est plongé dans l’angoisse : le groupe Pearson, propriétaire du journal, annonce sa volonté de vendre Les Échos à LVMH, propriétaire de La Tribune, alors déficitaire. Sa déclaration entraîne une crise au sein de la rédaction qui souhaite préserver « l’indépendance de ce titre et de son équipe rédactionnelle ». Des grèves ponctuelles des journalistes s’ensuivent. Par la suite, une contre-offre de rachat est proposée le 12 juillet 2007 par le groupe Fimalac de Marc Ladreit de Lacharrière. Bien qu’il obtienne l’appui de l’ensemble de la rédaction, Pearson annonce la vente du quotidien à LVMH qui revend alors son autre quotidien, La Tribune, à News Participations, un des holdings d’Alain Weill.

 

Référence

 

Journal de Robert et Pierre Servan-Schreiber, Ed. Léo Scherr : à la manière d’un tableau impressionniste composé de souvenirs, Robert Servan-Schreiber brosse l’histoire d’une famille, les Servan-Schreiber, et celle d’un journal, Les Échos.

 

En bref

 

Pays : France

Périodicité : quotidien

Format : berlinois

Genre : presse économique

Diffusion : 127 361 ex. (2009)

Directeur de la rédaction : Henri Gibier

Site Web : www.lesechos.fr

Adresse : 16 rue du Quatre-Septembre, 75112 Paris Cedex

Tel : 01 49 53 65 65

 

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