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Les États-Unis amorcent un retrait

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En juin 2011, Obama a affirmé que l’Afghanistan ne représentait plus une menace terroriste pour les États-Unis. Il a dans la foulée annoncé le retrait de 10 000 soldats, soit 10 % du contingent américain présent en Afghanistan, d’ici à la fin de l’année. 20 000 soldats de plus rentreront au pays au cours de l’été ce qui portera le retrait à un tiers des 100 000 hommes actuellement en poste.

Selon USA Today, Obama a évoqué en ces termes le coût total de la présence américaine en Afghanistan et en Irak : « Ces dix dernières années, nous avons dépensé mille milliards de dollars pour faire la guerre alors que notre dette augmente et que nous traversons une crise économique. Nous devons maintenant investir dans la plus grande ressource de l’Amérique… Son peuple. »

Nous n’en sommes cependant pas encore à un retrait total. Fin 2013, il devrait encore rester plus de 68 000 soldats américains en Afghanistan, plus de deux fois l’effectif de 2008. Les autorités américaines et l’Otan affirment de leur côté qu’elles transféreront leurs prérogatives de sécurité aux forces afghanes d’ici à 2014.

 

Une décision très présidentielle

 

Ce retrait américain intervient après de longs et houleux débats entre la Maison Blanche et l’armée américaine. Il semblerait que la réduction des effectifs décidée par le président soit beaucoup plus importante et rapide que ce que préconisaient ses conseillers militaires.

Le secrétaire à la Défense, Robert Gates, affirmait il y a peu que le peuple américain est « épuisé par cette décennie de guerre » et que le Congrès « émet des réserves sur cette guerre et le degré d’implication des troupes américaines ».

Barack Obama semble donc avoir choisi d’entendre ses électeurs et le Congrès plutôt que les militaires… Ce qui n’est pas très surprenant à un an de sa tentative de réélection.

 

GlobalPost / Adaptation JOL-Press.

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