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The Economist, l’excellence… libérale

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Libéral, toute

 

Le magazine fut créé en 1843 par James Wilson, fabriquant de chapeaux écossais. Son but : parler contre les lois protectionnistes des Corn Laws[1], avec le soutien financier de l’Anti-Corn Law League. Wilson se fiait à l’internationalisme et combattait pour le libre-échange et une intervention minimum de l’État dans les marchés. Le 5 août 1843, un manifeste liste les treize domaines que le journal veut couvrir, depuis les principes de l’économie politique, jusqu’aux lois portant sur l’agriculture ou les rapports coloniaux.

Désormais, The Economist défend constamment une vision libérale, et se définit lui-même comme proche des radicaux et de « l’extrême centre », sous l’influence de Walter Layton qui fut son rédacteur en chef de 1922 à 1938 et de 1944 à 1963. L’éditeur du journal, Geoffrey Crowther, assurait en 1955 que c’était à la famille des Radicaux que s’affiliait The Economist de manière historique.

Pour autant, le journal soutiendra Margaret Thatcher, mais également certains Démocrates comme Bill Clinton ou encore le travailliste Tony Blair.

 

Tout aborder, en condensé

 

Le magazine est profondément engagé. Les sujets difficiles ne l’effraient pas, quel que soit le domaine : politique, économie, social, technologie, scientifique et artistique. L’exhaustivité que recherche le journal l’oblige à adopter un style particulier pour insérer le plus d’informations possible dans un espace limité. Victime de la censure dans certains pays autoritaires dont il décrit la réalité, The Economist a adapté parfois certaines éditions internationales aux pays auxquels elles sont destinées.

 

Des grands noms comme têtes de rubriques

 

Le journal gère plusieurs pages d’opinions, dont les noms de rubriques sont en étroite relation avec leur sujet :

Charlemagne traite de l’Europe,

Lexington des États-Unis, d’après le nom d’une ville américaine où commença la guerre d’indépendance américaine,

Bagehot, expert de la constitution, orne la rubrique anglaise,

Buttonwood, du nom de l’arbre où les traders de Wall Street se retrouvaient : se rapporte à la finance,

Banyan, nom d’un arbre, concerne l’actualité du monde asiatique,

Baobab relate l’actualité africaine et du Moyen-Orient,

Babagge, nom de l’inventeur Charles Babbage, traite de sciences et technologie,

Schumpeter, comme le nom du célèbre économiste, concerne principalement le monde des affaires.

 

La neutralité, marque de fabrique

 

On a mentionné l’absence de signature aux articles : journalistes et éditorialistes préfèrent rester anonymes, ils partent du principe qu’ils ne recherchent pas la gloire mais seulement une information juste et éclairée. Le souci du journal est d’incarner une certaine neutralité. Cet anonymat et la façon de composer les « papiers » donnent l’impression que les articles soient tous rédigés par une seule et même personne.

Également, dans les années 1990, le journal se vantait de son tirage limité avec le slogan « non lu par des millions de personnes ».

The Economist décerne un prix de l’innovation dans tous les domaines qu’il couvre.

 

Inventeur du fameux indice Bic Mac

 

The Economist est également connu pour son indice Big Mac qui cherche à comparer le coût de la vie en comparant le prix d’un Big Mac dans le monde. Une manière informelle de mesurer le pouvoir d’achat.

 

En bref

 

Pays : Royaume Uni

Périodicité : hebdomadaire

Genre : économie et relations internationales

Diffusion : 1 130 000 exemplaires

Adresse : 25 st James’s Street Westminster, London SW1A 1HG

Directeur de la rédaction : John Micklethwait

Site web : http://www.economist.com


[1] série de textes réglementaires adoptés au Royaume-Uni entre 1773 et 1815 pour encadrer le commerce des céréales avec l’étranger.

 

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