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The New York Times, le plus célèbre quotidien du monde

All the news that’s fit to print !

Publié au départ sous le nom de New York Daily Times, il laisse tomber le « daily » en 1857. La guerre civile va pousser son tirage et justifier une édition le dimanche.

Le New York Times est acheté en 1896 par Adolph Ochs. C’est lui qui lance le slogan à succès du titre : « All the news that’s fit to print » (« Toutes les nouvelles qui méritent d’être imprimées »). Sous l’ère Adolph Ochs, le quotidien acquiert sa dimension internationale, fidélise son lectorat et assoit sa réputation de quotidien de premier plan.

Le New York Times commence à publier une édition internationale dès 1946 mais la suspend en 1967 pour la lier au New Herald Tribune et au Washington Post afin de créer l’International Herald Tribune à Paris.

Une famille, les Ochs Sulzberger

Le journal appartient depuis sa fondation à la famille Ochs, devenue Ochs Sulzberger par le mariage de la fille du fondateur, une des grandes fortunes de l’édition aux États-Unis. Malgré le passage en Bourse en 1960, le cercle familial continue d’exercer un contrôle important à travers la possession de la majorité des parts. C’est surtout la figure d’Arthur Ochs Sulzberger qui est associée au journal.

Né le 5 février 1926 à New York, Arthur Ochs « Punch » Sulzberger, fils d’Arthur Hays Sulzberger (beau-fils du fondateur) et de sa femme Iphigene, fille du fondateur, diplômé de l’institut Loomis, se retrouve enrôlé dans les Marines pendant la seconde guerre mondiale de 1944 à 1946, notamment dans la guerre du Pacifique. Le conflit gagné, il reprend ses études. Il est rappelé au service actif pendant la guerre de Corée.

Père et fils

De retour dans le civil, Arthur Ochs Sulzberger devient éditeur du NY Times en 1963 pour lequel il bâtit une équipe de journalistes de qualité. C’est sous sa direction que le journal remporte un prix Pulitzer en 1972 pour ses publications « Pentagon Papers ».

Son fils, Arthur Ochs Sulzberger Jr., lui succède comme éditeur du journal en 1992. Il reste néanmoins président de la New York Times Company jusqu’en octobre 1997.

Un contenu singulier

Le journal est divisé en trois sections : News, Opinions et Features (suppléments). La première rubrique est divisée en sous-rubriques : international, national, business, technologie, sciences, santé, éducation, etc. Elle a pour vocation de donner les informations du moment, à chaud, sur des sujets d’actualité. La rubrique Opinions – qui inclut notamment l’éditorial – se revendique plutôt indépendante du flux d’informations à chaud et livre des analyses de fond que signent des plumes de renom (tel Paul Krugman). Enfin, la troisième rubrique est consacrée à l’art, au théâtre, aux voyages…

Certaines sections, comme Metro, ne se trouvent que dans les éditions du journal distribuées à New York-New Jersey ainsi que dans le Connecticut, et non dans l’édition nationale. Le New York Times reprend chaque semaine le meilleur des caricatures parues dans divers journaux pour les intégrer à son édition.

L’expérience web

Depuis 1996, le journal a développé une forte visibilité sur Internet : jusqu’à 555 millions de pages vues en mars 2005 ! En outre, en mai 2009, nytimes.com produit 22 des 50 blogs les plus populaires de la presse.

Le 17 septembre 2007, le site annonce qu’il cesse de facturer l’accès à certaines de ses sections. Son pari : un site payant est largement inférieur en recettes d’abonnements à celles que génère en publicité un site gratuit très visité. Il garde néanmoins un système d’abonnement plus souple.

Un pas de plus vers le numérique

En outre, The New York Times est accessible sur iPhone et iPod Touch dès 2008, et sur ​​les tablettes numériques iPad en 2010.

Est créé au même moment The Times Reader, version numérique du New York Times. Il voit le jour grâce à une collaboration entre le journal et Microsoft. Times Reader prend les principes du journalisme de presse écrite et les applique aux techniques de journalisme en ligne par l’effet d’une série de technologies développées par Microsoft et leur équipe Windows Presentation Foundation.

Anecdote

Turner Catledge, le directeur éditorial du journal pendant deux décennies, cherche à minimiser auprès de ses reporters l’influence prédominante de la famille Ochs Sulzberger : lorsqu’il reçoit une note de son boss, Catledge transmet la directive à ses journalistes en gommant le nom de l’émetteur. Selon lui, il ne voulait pas que son équipe ne les ressente comme des pressions.

Bibliographie

Arthur Hays and Iphigene (Ochs) Sulzberger : The Throne and the Power Behind It, Daniel Alef, Titans of Fortune Publishing : Arthur Hays Sulzberger fut le puissant éditeur du New York Times avant son fils, Arthur « Punch » Ochs Sulzberger et après son beau-père, Adolph Ochs, qui avait su faire passer le journal de la confidentialité à la scène nationale. À sa mort en 1935, Adolph va laisser son empire à sa fille Iphigene qui le confiera à son époux, Arthur Hays Sulzberger.

En bref

Pays : États-Unis

Périodicité : quotidien

Genre : généraliste

Diffusion : 1 160 000 ex.

Directeur de la rédaction : Arthur Sulzberger, J.-R.

Rédacteur en chef : Bill Keller

Site web : http://www.nytimes.com

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