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The New Yorker, dandy et sophistiqué

Le magazine sophistiqué new-yorkais

 

Il est l’œuvre initiale de Harold Ross et Jane Grant, en 1925. Leur objectif principal était de créer un magazine sophistiqué. Malgré des débuts difficiles, la formule tient bon. Elle se distingue de la masse clairement des magazines culturels américains.

 

Une vitrine pour les écrivains

 

The New Yorker devient alors la référence en matière de critiques littéraires et publie parfois des essais. Des nouvelles sont publiées sous les signatures, notamment, de Roald Dahl (l’auteur, entre autres, de Charlie et la chocolaterie), de Haruki Murakami ou de JD Salinger. Dans sa rubrique Profil, le magazine s’intéresse régulièrement à des auteurs comme Ernest Hemingway.

 

Rénovation controversée

 

Sous la direction de Tina Brown de 1992 à 1998, le magazine change. La couleur fait son apparition, ainsi que la photographie. Une mise en page plus moderne est adoptée. Les sujets d’actualité et faits divers sont également couverts, et les critiques et essais ne font plus l’exclusivité dans les pages du magazine.

 

Chat échaudé…

 

Dans les années 1990, The New Yorker défraie la chronique pour de bien mauvaises raisons. Il a publié une enquête sur l’héritage de Sigmund Freud entachée d’erreurs faute de vérification des informations publiées. La rédaction embauche 16 « vérificateurs » qui s’emploient désormais à cette tâche.

 

Le dandy et la technologie

 

Le site du magazine publie des contenus inédits. Les archives sont entièrement conservées et accessibles à tous les abonnés. Récemment, la rédaction a développé une application pour iPad.

 

Des couvertures mythiques

 

Le choix des dessins publiés dans The New Yorker est extrêmement pointu. À chaque réunion de la rédaction, l’ensemble des dessins est passé en revue et trié sur le volet. Le célèbre dandy d’une couverture (voir illustration), dessiné par Rea Irvin, également connu sous le nom d’Eustace Tilley, est repris au fil des éditions. Sorte de mascotte du magazine, il apparaît au moins sur la couverture de l’édition de la date anniversaire du 21 février. La dernière page est même exclusivement réservée à un concours de légendes de dessins. À partir de plusieurs des dessins publiés chaque semaine, les lecteurs sont invités à soumettre leurs idées de la légende à lui associer.

L’actualité a inspiré des couvertures célèbres comme celle du 11 septembre 2001, complètement noire, mais révélant à la lumière les contours du World Trade Center. Pendant la campagne électorale, Obama a également fait l’objet de caricatures en une du fameux magazine. Qui n’ont pas démenti le soutien que lui apportera par la suite The New Yorker.

 

Un style inégalé

 

Pour être unique, le magazine s’attache à développer un style parfaitement inimitable. Il est original lorsqu’il place des accents sur les voyelles qui se répètent dans certains mots. Ainsi, le mot « reelected » sera-t-il orthographié « reëlected ». Les nombres sont écrits en toutes lettres, à la manière des romans.

 

Un lectorat type

 

Avec plus d’un million d’abonnés, The New Yorker est l’un des dix magazines américains les plus lus à l’échelle nationale. Le lecteur type est un homme d’affaire, âgé de 47 ans. En moyenne, le lecteur a le temps de consacrer au magazine près d’une heure et demie de son temps.

 

En bref

 

Pays : États-Unis

Genre : généraliste

Diffusion : 1 054 167 exemplaires

Site web : www.newyorker.com

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