Créé par Dow Jones and Company, ce quotidien national américain se consacre à l’actualité économique et financière dont il est devenu la Bible. Dans sa spécialité, il est le plus vendu au monde. Sa diffusion américaine atteint 1,7 million d’exemplaires, à laquelle s’ajoutent 500 000 unités grâce aux éditions européenne et asiatique. Le Wall Street Journal constitue une référence incontournable : il rencontre un lectorat élitiste de type hommes d’affaires d’environ 55 ans et dont les revenus annuels s’élèvent à 191 000 dollars.
Un objectif ambitieux pour un contenu spécifique
Afin d’aider les lecteurs à mieux cerner leur environnement, le Wall Street Journal analyse l’économie américaine, le business international et les nouvelles financières.
Le journal se divise en sections :
– la « numéro 1 » relaie les informations sur les entreprises,
– le marché financier,
– la monnaie et les investissements,
– les informations personnelles comme le détail de la carrière d’un businessman,
– le Weekend Journal est publié le vendredi et aborde judicieusement les loisirs.
Une machine à fabriquer les prix Pulitzer
Ses objectifs ambitieux seront atteints. The Wall Street Journal compte à son palmarès 33 prix Pulitzer, prix qui célèbre le meilleur article de l’année dans sa catégorie. On se souvient notamment du « papier » qui avait fait grand bruit sur le boom de l’économie chinoise.
Têtes dures et innovantes
Le premier rachat date de 1902, mené par le journaliste Clarence Barron qui créa au sein de la rédaction une atmosphère de pression et de peur constante, mais qui apporta l’indépendance financière, ce qui était une véritable innovation dans le journalisme d’affaires. À la mort de Barron en 1920, la famille Bancroft prend la tête de la compagnie jusqu’en 2007.
Dans les années 1940, le journal se modernise. Bernard Kilgore en prend la direction de la rédaction en 1941 et devient PDG en 1945. Il reste 25 ans à la tête du WSJ. C’est d’ailleurs sous sa direction que le titre économique remporte son premier prix Pulitzer, et que la diffusion du papier est plus que triplée.
En 2007, le titre fameux est racheté par le groupe News Corporation : l’empire de Rupert Murdoch a encore frappé…
On modernise…
Les difficultés financières liées à la diminution des recettes publicitaires et aux coûts d’impression alimentent dans les années 1990 le débat : quels changements introduire ? Un complément de l’édition papier est lancé en ligne en 1996. En 2005, une édition du week-end paraît, cinquante après l’arrêt de l’édition du dimanche. Deux ans plus tard, des éditions en langues multiples sont disponibles sur le site Internet. En 2006, le journal affiche de la publicité cher payée en première page et diminue sa taille. En 2007, le site compte plus d’abonnés (environ 980 000) que l’édition papier, en raison des tarifs préférentiels qu’il propose.
Ligne éditoriale politique et économique
Les combats du journal vont passionner le monde des affaires. Il soutient par exemple une parité de change fixe, plutôt que des changes flottants, notamment dans la bataille entre la monnaie chinoise et le dollar américain. C’est sur ces thèmes précis que le journal s’exprime, plutôt que sur un ralliement à un camp spécifique. Longtemps, le Wall Street Journal a tenu un discours sur une politique d’immigration restrictive. Défenseur de l’aide américaine en Israël, le quotidien ne se prononce pas en faveur de la création d’un État palestinien. Enfin, après son achat par Murdoch, il semblerait que les éditoriaux adoptent un ton critique envers les Démocrates.
Toutefois, le journal souligne l’importance de l’impartialité de ses reporters.
En bref
Pays : États-Unis
Périodicité : quotidien
Genre : économique et financier
Diffusion : 2 092 523 d’exemplaires
Adresse : 1211 Avenue of the Americas New York, NY 10036
Rédacteur en chef : Robert Thomson
Site web : http://www.wsj.com