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« Cruelles, atroces » mais attaques «nécessaires », selon l’auteur de la fusillade

Roi en prière…

 

Les autorités norvégiennes ont déclaré ce dimanche qu’Anders Behring Breivik avait reconnu être l’auteur de la fusillade de sang-froid qui a tué au moins 84 jeunes hommes et jeunes filles à un camp d’été, vendredi 22 juillet, après avoir fait exploser une bombe près des bureaux du gouvernement, au cœur de la capitale norvégienne, qui a tué au moins 8 personnes. Pendant ce temps, un grand nombre de Norvégiens, en une longue file, se sont dirigés vers la cathédrale d’Oslo dimanche 24 juillet pour un service dédié aux 92 tués. La police a fouillé tous les sacs des personnes entrant dans l’église. La messe a été suivie par le roi norvégien, Harald V, et le Premier ministre, Jens Stoltenberg, rapporte le Los Angeles Times.

 

Les recherches continuent

 

Et pour la première fois, dimanche 24 juillet, l’on a appris que 97 autres personnes avaient été blessées dans l’attaque à la bombe et la fusillade de l’île d’Utoya, alors que d’autres étaient toujours portées disparues aux deux endroits, selon le Sydney Morning HeraldDes plongeurs de la Croix-Rouge, au moyen d’un mini-sous-marin, seraient toujours en train de fouiller la zone, dans l’espoir de retrouver des corps, autour de l’île d’Utoya, près d’Oslo, où Breivik a ouvert le feu sur les jeunes rassemblés pour le camp d’été organisé par le parti travailliste au pouvoir.

 

Des attaques « atroces et cruelles »… mais « nécessaires »

 

Breivik, qui se prétend chrétien conservateur, opposé à toute forme de société multiculturelle, a également déclaré qu’il avait agi seul, mais a nié sa responsabilité pénale au nom de leur prétendue « nécessité », rapporte le Sydney Morning Herald.

 

Anders Behring Breivik a-t-il agi seul ?

 

Entre-temps, le chef de la police d’Olso, Sveinung Sponheim, a déclaré qu’il n’y a pas d’autres individus suspectés d’avoir pris part aux attaques norvégiennes, décrites désormais comme le pire incident de violence auquel la Norvège a dû faire face depuis la seconde guerre mondiale. Et pourtant, certains témoins affirment avoir vu un second tireur. « Durant l’interrogatoire, il a déclaré avoir agi seul, aurait déclaré Sveinung Sponheim. Nous allons essayer de vérifier cette information grâce à l’enquête. »

 

La haine…

 

Breivik est accusé de terrorisme et a été traduit devant le tribunal lundi 25 juillet, qui l’a placé en détention provisioire pour huit semaines, à titre exceptionnel. L’avocat de la défense, Geir Lippestad, avait déclaré samedi que Breivik allait s’expliquer devant le tribunal. La police décrit l’individu comme un « chrétien fondamentaliste » aux conceptions politiques ancrées à droite, rapporte Voice of America. La police affirme que Breivik avait mis en ligne toute une rhétorique anti-musulmane et les journaux rapportent qu’il a été un opposant très fort au multiculturalisme en Norvège. Les médias norvégiens disent même qu’il a écrit un manifeste de 1 500 pages avant l’attaque : on a, depuis, constaté qu’il l’avait copié en partie sur le manifeste d’un autre tueur dément, l’Américain Kaczynski, dit Unabomber.

 

Une longue préparation

 

Breivik aurait préparé cette « opération martyre » depuis l’automne 2009 au moins. Samedi, une ferme a déclaré avoir vendu six tonnes d’engrais, un produit parfois utilisé dans la fabrication de bombes, à Breivik au mois de mai, selon Voice of America. Un volume « relativement standard », mais la coopérative GeoFarm a alerté les autorités pour la vente quand elle a appris qu’il était un suspect dans l’attentat. La bombe qui a explosé près d’un immeuble du gouvernement à Oslo vendredi 22 juillet aurait été composée à partir d’engrais. La police a affirmé avoir trouvé des traces d’explosifs sur Utoya.

 

Un pays en deuil

 

« Aujourd’hui, nous sommes en deuil. Aujourd’hui, nous voulons que le drame s’arrête et nous souvenir de ceux qui sont morts », a dit le Premier ministre Stoltenberg lors de la messe dominicale.

 

Global Post / Adaptation JOL-Press.

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