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La Réserve fédérale se prépare à un «défaut» américain

Un accord urgent pour éviter la banqueroute

 

D’ici au 2 août 2011, le Congrès américain et Barack Obama doivent réussir à trouver un accord sur le plafonnement de la dette. La date du 2 août 2011 n’a pas été choisie au hasard : elle correspond au moment où le Trésor américain sera à court d’argent pour rembourser ses dettes, sauf si le gouvernement et ses créanciers parviennent à se mettre d’accord sur un plan pour relever la limite d’emprunt de l’État (actuellement 14,3 milliards de dollars).

 

Envisager le pire et s’y préparer

 

« Nous sommes dans une perspective de planification d’urgence », déclare à Reuters Charles Plosser, président de la réserve fédérale de Philadelphie. « Nous nous sommes tous engagés. C’est un processus très rapide. » Charles Plosser, un des grands décideurs au sein de la Fed, pense que Barack Obama et le Congrès arriveront à trouver un accord à temps pour éviter le défaut. Et pourtant, la Fed a commencé à réfléchir aux procédures à suivre pour que le Trésor puisse rendre compte de la façon dont la dette pourrait être restructurée. Cette politique affecterait tout le monde : des bénéficiaires de la sécurité sociale aux fonctionnaires. Wall Street aussi se prépare au pire.

 

La menace des marchés financiers

 

Dans la semaine du 11 juillet 2011, le président de la Fed, Ben Bernmake, a insisté sur les répercussions catastrophiques qu’engendrerait un défaut sur les marchés financiers. En raison des querelles incessantes à Washington, les marchés financiers commencent déjà à s’agiter, rapporte le New York Times. Les cours boursiers sont devenus volatils, même si, selon les analystes, les signes de panique des marchés ne sont pas encore visibles.

 

L’inconnue de l’équation : le vote de la Chambre des représentants

 

À Washington, Barack Obama a rencontré les leaders Démocrates et Républicains, mais aucun n’a rapporté d’avancées significatives après ces réunions. Un accord pourrait se faire : il s’agit d’un paquet qui inclurait d’importantes réductions fiscales, la fin de certains avantages dans les déductions d’impôts et l’abaissement du taux d’imposition. Le véritable point sensible est de savoir si la Chambre des représentants acceptera ou non une restructuration de la dette – qui augmenterait potentiellement les impôts.

 

Un certain nombre de Républicains haut placés ont déjà averti que le plan présenté par le « gang des Six » – un groupe biparti de sénateurs qui ont travaillé des mois entiers sur un accord – pesait trop sur les hauts revenus.

 

Global Post / Adaptation JOL-Press.

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