Site icon La Revue Internationale

Le Printemps arabe est-il arrivé en Israël ?

capture_decran_2011-07-27_a_17.01.16.pngcapture_decran_2011-07-27_a_17.01.16.png

De nombreuses similitudes avec la situation en Israël

 

Des frustrations par rapport à la situation économique déplorable du pays ainsi que la colère contre un gouvernement qui ne prend aucune mesure : telles étaient les prémices du Printemps arabe. Les revendications des manifestants, cependant, se sont rapidement étendues : plus de droits, le renvoi des responsables corrompus et la fin des cycles réguliers de dépressions économiques. La Tunisie a été en ce sens un modèle pour l’Égypte, puis pour le Yémen et bien au-delà. Tout a été mené, du moins au départ, par la jeunesse. C’est bien ce qui semble arriver à Israël en ce moment.

 

La protestation s’étend au pays

 

Au cours du mois de juillet 2011, de petites manifestations ont eu lieu, la plupart du temps menées par des étudiants de Tel-Aviv en réponse à la hausse du coût du logement. Elles se sont amplifiées au cours du mois. Des tentes de ville ont fleuri un peu partout le long du boulevard Rothschild de Tel-Aviv, l’équivalent de Park Avenue à New York. On observe le même phénomène à Jérusalem et dans d’autres villes en périphérie. Selon certaines sources, environ 300 000 personnes ont participé aux manifestations pendant le week-end.

 

87 % de la population soutiennent les manifestants

 

Un sondage conduit par le quotidien israélien Haaretz montre que 87 % de la population israélienne soutiennent les manifestants. Ce soutien a forcé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à reporter son voyage en Pologne pour essayer de réprimer les soulèvements. Il a proposé un plan d’urgence destiné à réduire le coût du logement qui a été fermement rejeté par les manifestants qui accusent le Premier ministre de corruption.

La flambée aura été soudaine : les leaders politiques israéliens ont été pris de court. « La crise du logement en Israël est une vraie crise », a confié Benjamin Netanyahu à des journalistes.

 

Un soulèvement soudain

 

Noam Sheizaf, du magazine en ligne indépendant +972, très attentif au conflit israélo-palestinien, a résumé la situation ainsi : « Ça arrive presque chaque nuit : un vendredi matin, la semaine dernière, je marchais près de la place Habima, dans le centre de Tel-Aviv, lorsque j’ai vu une poignée de tentes, avec pas plus d’une douzaine d’Israéliens. Ils répondaient à des appels téléphoniques via Internet pour organiser une manifestation contre la hausse des loyers. Le samedi soir, les tentes recouvraient entièrement le boulevard Rothschild. Les manifestants ont jeté du fromage sur le siège du Likoud (ndlr : parti politique nationaliste) près de la rue King George. Quelques jours plus tard, les tentes et les manifestations étaient partout dans la presse. »

 

Un avenir incertain

 

Israël, évidemment, n’est pas étranger aux bouleversements politiques et l’État est mieux armé que quiconque pour gérer la crise. Personne n’aurait jamais cru que les manifestants égyptiens en janvier 2011 arriveraient à faire tomber Hosni Moubarak. Il semblerait que tout soit possible, désormais.

 

Global Post / Adaptation JOL-Press.

Quitter la version mobile