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Point G, le musée qui brise les tabous moscovites

De nos jours, le sexe est à la fois partout et nulle part. Les campagnes publiques d’éducation sur l’usage des préservatifs et les maladies sexuellement transmissibles par exemple sont pratiquement inexistantes. Récemment, une présentatrice connue d’émissions de télévision, Yelena Malysheva, a commencé à explorer des sujets sur la sexualité dans son programme, Santé. Son explication de la circoncision impliquait qu’une femme monte sur scène seulement pour tirer un col roulé au-dessus de sa tête et l’arroser de confettis pailletés pour imiter la façon dont un pénis non circoncis doit faire face à un risque plus élevé d’infection ! Elle a également fourni un exemple parfait de la façon dont les questions sur la sexualité sont souvent moquées et infantilisées. Dans un autre épisode, Malysheva expliquait, sur fond de musique triste, à un public gêné aux rires nerveux, que, oui, les hommes se masturbent même s’ils sont mariés, et que ce n’est pas « mal » ni « douloureux ».

 

Une approche décomplexée

 

Point G n’aborde pas de tels thèmes, bien qu’il intègre une petite librairie. Au contraire, ses murs sont couverts de peintures criardes – une sirène avec deux paires de seins par exemple – et des dessins consacrés à la fessée et autres pratiques sadomasochistes. Un mur se couvre par exemple de poupées gonflables. Une seule vitrine est réservée à la Russie, où les visiteurs retrouvent des préservatifs de l’ère soviétique et des boîtes de vaseline art déco de la même époque…

 

Le plus grand sex-shop de Russie

 

Le thème russe se poursuit dans la boutique du musée, qualifiée par Donskoï de « plus grand sex-shop de Russie ». Coincés entre les fouets et les vibromasseurs, les masques en latex et la lingerie en dentelle, voilà toute une rangée de costumes sexy. Pas d’infirmière ni de « soubrette française », mais plutôt la sélection de rôles qui attisent les fantasmes russes : l’hôtesse de l’air, la policière en talons noirs et blancs, etc. Donskoï déclare que les costumes les plus populaires sont ceux de l’« agent fiscal » et du « procureur sexy » : « C’est un peu fétichiste, car tout le monde, dans la grande majorité, a peur d’eux. »

 

Même si ce n’est pas vraiment votre truc, je vous recommande encore la matriochka sadomasochiste…

 

Global Post / Adaptation JOL-Press.

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