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Tripoli face à des pénuries de grande ampleur, selon les Nations unies

Une situation tendue

 

L’ampleur des pénuries de carburant et de provisions dans la Libye de Kadhafi montre l’effet combiné des sanctions des Nations unies à l’encontre du régime, et celui de la campagne de bombardements intensifs de l’Otan. Mais les rebelles luttent également, notamment pour l’obtention de fonds. Le volume ceux, gelés, de Kadhafi doit encore leur être annoncé.

 

Des difficultés exacerbées

 

« Bien que la mission ait observé une normalité de façade à Tripoli, certains membres des Nations unies ont identifié des poches de vulnérabilité. Là où les gens ont vraiment besoin d’une aide humanitaire d’urgence », a dit Laurence Hart, coordinatrice humanitaire des Nations unies. Qui ont cité les experts libyens : ils affirment que les réserves devraient être épuisées dans deux semaines. Mais difficile de savoir à quel point ils sont impartiaux.

 

Trouver une légitimité économique

 

Pendant ce temps, les rebelles sont encore en train de lutter pour obtenir des prêts supplémentaires dont ils ont absolument besoin. Plus tôt dans la semaine, l’administration américaine se battait pour obtenir le dégel des fonds du régime libyen pour les redistribuer au Conseil de transition nationale (CTN) nouvellement reconnu, rapporte le Washington Post.

 

Les rebelles dans l’impasse

 

Les rebelles avaient espéré qu’une reconnaissance diplomatique permettrait de libérer des milliards de dollars d’actifs qui appartenaient au gouvernement de Mouammar Kadhafi (les difficultés sont apparues en raison d’un important volume de fonds initialement gelés sous les auspices des Nations unies). Les responsables du CTN disent qu’ils ont besoin de l’argent pour maintenir la pression de leur combat de cinq mois.

 

L’aide allemande…

 

Dimanche 24 juillet, l’Allemagne a promis de prêter 144 millions de dollars pour aider la crise humanitaire galopante dans les régions du pays contrôlées par les rebelles, a rapporté le Guardian. Le prêt accordé au CTN sera sécurisé contre les fonds gelés. Les rebelles ont également du mal à payer leurs produits de première nécessité, en particulier dans la ville assiégée de Misrata. Cette situation a connu une exacerbation dimanche 24 juillet quand des missiles loyalistes ont frappé les réservoirs de pétrole qui alimentent les groupes électrogènes de Misrata.

 

… insuffisante

 

Mais le CTN a besoin de beaucoup plus. En mai, Reuters citait un autre membre du CTN, Ali Tarhouni, qui disait que les rebelles dépensaient entre 50 et 100 millions de dinars libyens (entre 43 millions et 86 millions de dollars) par jour. À en croire les calculs des rebelles, le prêt allemand de 100 millions d’euros ne soutiendrait Benghazi que pendant deux jours.

 

 

 

 

Global Post / Adaptation JOL-Press.

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