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Hama : près de 140 morts dans de violentes attaques

Une répression qui n’en finit pas

 

L’armée a bombardé Hama, la quatrième plus grande ville de Syrie, et tué au moins 113 personnes. Le bilan des manifestants morts atteint désormais 1 950 personnes selon Mahmoud Merhi, chef de l’Organisation arabe des droits de l’homme basée à Damas, et Ammar Qurabi de l’Organisation nationale des droits de l’homme en Syrie, rapporte le Bloomberg News.

 

Un Ramadan endeuillé

 

Cet épisode de violence s’est déroulé juste avant le début du Ramadan, le mois de prière et de jeûne pour les musulmans. Le régime « a été très effrayé par le début du Ramadan », selon Joshua Landis, un spécialiste de la Syrie qui dirige le Centre d’études du Moyen-Orient à l’Université d’Oklahoma. On prévoit que le soulèvement s’accentue pendant le Ramadan.

 

Des réactions internationales

 

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, s’est dit « profondément préoccupé » par les rapports des tueries en Syrie, a indiqué son bureau dans un communiqué daté du 31 juillet. Les états-Unis, la France, la Turquie et le Royaume-Uni ont rejoint son point de vue et ont fortement condamné cet épisode meurtrier.

 

D’autres troubles à prévoir

 

« La répression va alimenter la colère d’autres personnes, il n’y a aucun doute là-dessus, affirme Landis. De toute évidence, le régime croit qu’il doit avoir recours à plus de forces et qu’il doit reprendre le dessus avant que la rébellion ne s’étende à d’autres villes et que les forces de sécurité ne soient plus en mesure de la contenir ni d’être à tous les endroits en même temps. »

 

La condamnation américaine

 

Le président des états-Unis, Barack Obama, s’est dit « consterné [par] l’usage de la force et de la violence [de la part du gouvernement syrien] sur son propre people », rapporte Al Jazeera. Il a déclaré que les témoignages qui lui sont revenus sur Hama « démontrent le vrai caractère du régime syrien » avant d’ajouter qu’Assad « a montré qu’il était incapable, et non disposé à répondre aux exigences légitimes du peuple syrien ». La Syrie sera « meilleure quand une transition démocratique sera en marche », a ajouté le président américain dans une déclaration émise par la Maison Blanche.

 

Isoler le gouvernement syrien

 

« Dans les jours à venir, les États-Unis continueront de mettre la pression sur le gouvernement syrien et de travailler avec d’autres pays partout dans le monde pour isoler le gouvernement d’Assad ». Le secrétaire des Affaires étrangères du Royaume-Uni, William Hague, s’est dit lui aussi « consterné » par l’attaque : « Assad se trompe s’il pense que l’oppression et la force militaire mettront un point final à la crise ».

 

Global Post / Adaptation Jol-Press.

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