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Stupeur et tremblement

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« Un tremblement de terre à New York est-ce normal ? » C’est très étrange d’être mêlé à un événement sans en avoir la moindre conscience. Il paraît que New York a tremblé, un séisme de magnitude 6 (en même temps je n’y connais pas grand-chose en séisme). Enfin, tout ça pour dire qu’on ne parle que de ça dans la ville au moment précis où j’écris. Chacun y va de sa frayeur sur Facebook : « Mon bureau a tremblé », « on a évacué mon immeuble », « Ça m’a réveillé de ma sieste », etc. On m’envoie des mails pour m’informer de l’incroyable nouvelle. On m’informe que l’épicentre est à Washington, et puis, non, c’est à Boston. En fait si j’ai bien compris, le « monstre » est parti de Mineral, une localité de Virginie située entre Charlottesville et Richmond. Sa profondeur est estimée à moins d’un kilomètre sous terre. Dans un premier temps, les autorités avaient parlé d’une magnitude de 5,8, puis de 6.

Mais y’a quand même un souci : pourquoi n’ai-je rien senti du tout, moi ? !! Même pas une mini-secousse ! Pourtant, j’étais bien là, en plein cœur de la ville, en train de déjeuner avec une amie ! Personne dans le restaurant n’a réagi. Rien.

Ce qui me fait trembler, à mon tour, c’est de voir à quel point le monde a peur. « 2012 approche », répond un internaute. Est-ce la faillite des pays, les guerres de religion, le terrorisme, la misère, la famine en Afrique, toute cette noirceur qui nous rend si craintifs, amers, esseulés ? « Le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange », noircissait Musset. Le monde est monde depuis toujours. Où s’est envolé le rêve, la liberté, l’insouciance ? L’amour ?

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