Il n’y a pas qu’en France que ça balance. Alors que sur les plateaux de télévision française s’affrontent les candidats à la primaire PS, la bataille des aspirants à la conquête présidentielle commence aussi de ce côté de l’Atlantique.
Sarah Palin, l’indomptable
Parmi eux, Sarah Palin. Gouverneur de l’Alaska lorsque John McCain, candidat républicain à l’élection présidentielle, la choisit comme colistière et candidate au poste de vice-président des États-Unis, elle démissionne de ses fonctions en juillet 2009, après la victoire de Barack Obama. Mais depuis, la colistière ultraconservatrice, incarnation de la droite très à droite de l’Amérique, n’a cessé de faire parler d’elle et de sa famille.
Sa fille aînée a longtemps fait la une des journaux à scandales américains pour s’être retrouvée enceinte à 17 ans. Alors que la maladie de son plus jeune enfant a été détectée pendant sa grossesse – il est atteint du syndrome de Down ou Trisomie 21 – Sarah Palin décide de le garder.
« À la recherche de la vraie Sarah Palin »
Cette semaine, est publié un livre sur celle, désormais devenue éditorialiste politique pour la chaîne Fox News. La biographie non autorisée The Rogue : Searching for the Real Sarah Palin (« La rebelle : à la recherche de la vraie Sarah Palin ») sort ces jours-ci en France.
La figure de proue du mouvement ultraconservateur Tea-Party y est présentée comme une sacrée dévergondée. Elle aurait « goûté » à la cocaïne avec son mari Todd ; plutôt libérée sexuellement, elle aurait couché avec une star du basket, « une liaison torride interraciale », dixit l’auteur du livre, Joe McGinness.
Faut-il sauver le soldat Palin ?
Et pour une fois, les médias américains, qui n’ont jamais été vraiment tendres avec Sarah Palin, prennent sa défense. Même le très sérieux New York Times, un quotidien détesté par les conservateurs, regrette les propos mensongers et diffamatoires de l’auteur du livre.
Les ragots et la politique ont toujours fait bon ménage. Sarah Palin, qui doit annoncer prochainement sa décision de se présenter ou non à la candidature du Parti républicain pour la présidentielle américaine (qui aura lieu en novembre 2012), sait déjà que la route risque d’être parsemée d’embûches.