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Alzheimer, maladie de riches ?

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Malgré l’organisation, pour la 18e année consécutive, d’une Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, on mesure encore trop mal l’ampleur que cette forme de démence sénile va prendre dans le monde au cours des années à venir.

Au-delà des cas spectaculairement médiatisés que, régulièrement, l’actualité rappelle – si l’on ose dire – à notre mémoire [Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Annie Girardot, Peter Falk, Liliane Bettencourt, Jacques Chirac…], ce sont des dizaines de millions de drames anonymes qui se jouent désormais dans le monde.

Les seuls pays encore épargnés sont hélas aussi ceux où l’on meurt trop jeune pour avoir le temps de connaître ce dégât collatéral de l’espérance de vie.

Conclure que la maladie d’Alzheimer est une « maladie de riches » relèverait évidemment de la provocation la plus stupide. Pourtant, les chiffres sont troublants : l’an dernier, les coûts mondiaux induits par la maladie d’Alzheimer ont dépassé 1 % du PIB de la planète (605 milliards de dollars), soit l’équivalent de la 18e économie mondiale…

Des budgets totalement inadaptés

Au moment même où l’on s’interroge sur l’opportunité de continuer à rembourser en France les quatre seuls médicaments du marché destinés aux « alzheimeriens », les besoins en matière de recherche sur la maladie sont hors de proportion avec les enjeux prévisibles : les budgets sont aujourd’hui 15 fois inférieurs à ceux – déjà notoirement insuffisants – alloués aux maladies cardiovasculaires.

Alors que le débat sur la dépendance vient d’être reporté sine die en France, n’oublions surtout pas Alzheimer.

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