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Kadhafi, une voix qui clame dans le désert…

« Combien de fois par jour des convois transportant des trafiquants, des négociants ou tout simplement des voyageurs traversent les frontières vers le Soudan, le Tchad, le Mali et l’Algérie ? Comme si c’était la première fois qu’un convoi prenait la direction du Niger… »

La rumeur de sa fuite avait pris corps lundi après qu’a été observé le passage d’un important convoi de véhicules civils et militaires, provenant de Libye, à Agadez, une ville du nord du Niger.

Un appel à poursuivre le combat contre l’Occident et ses valets

Pugnace, l’ancien « guide » a encouragé ses compatriotes à prendre les armes contre les forces rebelles, et promis que les combattants loyalistes finiraient par l’emporter sur les partisans du Conseil national de transition (CNT).

« Je m’adresse à tous les Libyens. Le sol libyen vous appartient et il est de votre devoir de le défendre contre tous ces traîtres, ces chiens, tous ceux qui sont entrés en Libye et s’efforcent de s’emparer du pays. » Et il enchaîne, intarissable. Le traître ? Le CNT, accusé de servir les intérêts des puissances occidentales. « Espions, ils étaient au service des Italiens, ils servent désormais la France. Ce ne sont que des microbes, des rats… Capturez tous ceux qui collaborent avec l’Otan et le Royaume-Uni pour bombarder notre pays et tuer nos enfants. »

Des pays voisins tiraillés entre fidélité et opportunité

Du côté de Niamey, la capitale du Niger, c’est l’embarras. Au risque de s’attirer les foudres de la communauté internationale, le ministre des Affaires étrangères a déclaré à la BBC que son gouvernement réfléchissait à l’attitude qu’il adopterait s’il était confronté à l’arrivée sur son sol de Mouammar Kadhafi : lui accorder l’asile ou le remettre au Tribunal pénal international (TPI). Plus prudent, Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, a, lui, nié la présence du fugitif dans son pays, selon Al Jazeera : « Nous n’avons aucune information sur l’arrivée de Libyens sur notre sol depuis le début des événements. »

Le Conseil national de transition libyen a clairement exhorté les pays voisins à ne pas accueillir l’ancien dictateur.

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