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L’Amérique latine, un miracle de croissance ?

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Alors que la zone euro vacille et que les États-Unis stagnent, l’Amérique latine décolle. Selon le dernier rapport de la Banque mondiale, durant la dernière décennie l’Amérique latine a connu une expansion rapide. Mais, mieux encore, la croissance aurait bénéficié, pour l’essentiel, aux plus pauvres.

Plus de 50 millions de personnes sont sorties d’une pauvreté modérée entre 2002 et 2008, et on s’attend à voir ce chiffre grimper encore. Quant à la classe moyenne, elle aussi devrait croître.

Une croissance à long terme

La crise économique mondiale n’est pas particulièrement ressentie ici, les dégâts sont limités. Le Brésil, puissance régionale majeure, s’est même vu solliciter pour racheter un morceau de la dette européenne, et les autorités y réfléchissent, comme les autres « Brics », sigle où le Brésil occupe le « B », aux côtés de la Russie (R), de l’Inde (I) et de l’Afrique du Sud (S). Comme les temps changent…

Plusieurs pays ont décollé avec une telle force que leur croissance entre désormais dans une phase de plus grande maturité, même si elle reste plus lente, comme en Asie de l’Est, en Asie centrale et en Europe de l’Est.

La plus grande part de la croissance provient des nations d’Amérique du Sud avec des économies fortes et une vie politique stable : l’Argentine, le Brésil, la Bolivie, le Chili, le Paraguay, le Pérou et l’Uruguay. Relative exception pour la région, le Mexique fait partie des pays dotés de la croissance la plus lente, c’est-à-dire une croissance du PIB inférieure à 4 %.

Un développement à la merci de la Chine

Quelle est la source d’autant de croissance ? De l’autre côté du Pacifique, de la Chine, bien sûr. Selon ce rapport, la Chine est devenue l’un des plus importants partenaires commerciaux de pays comme le Brésil, le Chili et le Pérou. Tout ce qui leur reste à faire, c’est de maintenir ces liens, et de s’assurer d’autres sources de croissance à long terme – une tâche qui ne sera, pour autant, pas facile. La Banque mondiale a constaté que malgré leur croissance robuste, les pays d’Amérique du Sud n’ont tout de même pas fait le bond en avant qu’avaient réalisé les « tigres » d’Asie de l’Est il y a quelques décennies.

En outre, il demeure des obstacles politiques : les pays d’Amérique latine devront s’assurer que leurs relations avec la Chine restent cordiales. Et la Chine reste un partenaire difficile… Beijing (Pékin) a déjà trouvé de quoi s’agacer avec la tournée du Dalaï Lama dans la région. De plus, selon des observations récentes, la Chine ne se contente pas de grommeler quand ses partenaires commerciaux rencontrent le Dalaï Lama, elle réduit ses échanges commerciaux avec le pays concerné. Un chantage économique dont l’enjeu reste la liberté de jugement d’une démocratie.

Global Post/Adaptation JF – JOL Press

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