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Le Conseil de transition adoubé et financé

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15 milliards de dollars à la clé

Exaucé, le CNT a obtenu d’emblée la perspective de la restitution rapide de 15 milliards de dollars d’avoirs libyens sur les 100 à 150 milliards que les sanctions internationales contre Kadhafi avaient gelés dans les banques. Prochaine étape majeure, une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies pour le financement de la reconstruction de la Libye.

 

Et Kadhafi ?

Où est-il ? Mystère. L’Algérie, qui a accueilli sa famille « pour raisons humanitaires » jure sur le Coran qu’il n’a pas mis un pied sur le territoire, et qu’une éventuelle demande d’asile de sa part sera refusée. Mais encore en Libye ou pas, le « colonel » motive encore suffisamment les loyalistes de sa ville natale, Syrte, pour qu’ils fassent provisoirement échec aux assauts des nouveaux maîtres du pays. Peut-être galvanisés par Saif al-Islam, le fils belliqueux du despote en fuite qui, à l’inverse de son frère, poursuit le combat.

À la demande du nouveau Conseil libyen, Nicolas Sarkozy s’est engagé, avec l’Otan, à poursuivre les frappes, « tant que le colonel Kadhafi et ses partisans seront une menace pour la Libye. » La capture du dictateur libyen, accusé de crimes de guerre, constitue une priorité. Le Premier ministre britannique David Cameron a, lui, exprimé le souhait que les « crimes indicibles » soient jugés.

 

Réunion symbolique

Le jour même, l’Union européenne a annoncé avoir levé les sanctions sur vingt-huit points, dont celles qui portent sur les firmes pétrolières et les autorités portuaires. À son tour, la Russie, jusque-là hésitante, reconnaît désormais le CNT. Prochaines étapes : une assemblée constituante en 2012, un président élu démocratiquement d’ici à 20 mois.

Une nouvelle réunion des « Amis de la Libye » est prévue pour la fin du mois de septembre, à New York.

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