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Pourquoi, dans le monde, est-elle de plus en plus appliquée ?

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Crise financière internationale, économie mondiale en berne, menace de récession sur les États-Unis et l’Europe… En France, évolution des déficits publics, dégradation des trésoreries des PME, hausse du chômage…Faut-il en rajouter pour se convaincre que cette rentrée 2011 ne s’engage pas sous les meilleurs auspices ? Dans ces conditions, évoquer – toujours et encore – les enjeux du développement durable et les réponses à leur apporter dans le cadre de démarches RSE (responsabilité sociale des entreprises) pourrait apparaître comme accessoire, voire tout simplement hors sujet. Et pourtant…
 

Décrets d’application

La réglementation, doucement, mais plus sûrement qu’il n’y paraît, fait son chemin. Ainsi, le décret d’application de l’article 75 rend obligatoire le bilan de GES (gaz à effet de serre) pour les entreprises de plus de 500 salariés en métropole et 250 salariés en outre-mer : il a été publié en juillet. Le premier bilan devra être établi au plus tard le 31 décembre 2012, sauf si s’il en a été réalisé un dans les 12 mois précédent la parution du décret. Quant à la publication du décret d’application de l’article 225 sur le rapport extrafinancier, une annonce est attendue dans les prochains jours.
 

Pourquoi les entreprises anticipent la RSE

Certaines organisations ont décrié cette (sur)réglementation. Elle risque, disent-elles, si on n’en freinait pas la mise en œuvre, aboutir à une situation de dumping RSE dont seraient victimes les entreprises françaises. En revanche, sur le terrain, nous constatons que de plus en plus d’entreprises ont décidé d’anticiper ces obligations légales. Pourquoi ? Pour certaines d’entre elles, afin de répondre aux attentes de leurs clients (entreprises, administrations ou collectivités qui insèrent la dimension sociétale dans les cahiers des charges de leurs appels d’offres), et, plus largement de leurs parties prenantes. Pour d’autres, parce qu’elles ont compris que la mise en œuvre d’une politique RSE était facteur d’avantage concurrentiel, de retour sur investissement et de profit à long terme, de maîtrise des risques, de valorisation de leur capital humain et par là même de leur capital immatériel et, finalement, de pérennité.

Performance durable

En ces temps de doute, ou plus exactement de défiance à l’égard d’un capitalisme mondial gangrené par la toute puissante finance et son corolaire – la spéculation –, les lignes directrices de la RSE constituent pour toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité ou leur taille, une nouvelle dynamique. Celle d’un capitalisme responsable, reposant tant sur la performance économique que sur la performance sociale et environnementale, ce que j’appelle la performance durable.

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