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À Sanaa, les femmes yéménites brûlent leurs voiles

Des milliers de femmes se sont rassemblées dans la capitale Sanaa, derrière des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Saleh le boucher tue des femmes et en est fier ! » Ou encore : « Les femmes ne valent rien aux yeux d’Ali Saleh », a rapporté CNN.

Contre la répression sanglante

L’incident des voiles intervient après la violente attaque menée, le samedi précédent, par le gouvernement contre les dissidents. Cette attaque avait causé la mort d’au moins 25 personnes, un jour seulement après la condamnation unanime par le conseil de sécurité des Nations unies de mois de violences au Yémen.

Un appel à l’aide

Une action qui n’avait rien à voir avec les droits des femmes, pas plus qu’elle ne contestait le voile islamique comme l’ont cru certains, mais qui était un appel au secours à l’encontre du régime. La décision de mettre le feu à ces voiles est un geste tribal bédouin demandant aux membres des tribus d’aider à mettre un terme à la violence contre les manifestants.
Les manifestantes ont distribué des tracts durant leur action. On pouvait y lire : « Les femmes libres du Yémen vous supplient. Ici nous brûlons nos makramas devant le monde entier pour attirer l’attention sur les massacres sanglants auquel se livre le tyran Saleh »,  a précisé l’AFP.

Le rôle déterminant des femmes dans le soulèvement

Les femmes yéménites jouent un rôle déterminant dans la rébellion contre Saleh et son gouvernement depuis son début en mars, dans le sillage des autres soulèvements du « printemps arabe ». La militante yéménite Tawakkul Karman a reçu, pour son action, le prix Nobel de la paix début octobre. 

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