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À un an de Rio +20: un avenir en « vert » pour les régions d’Europe

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À l’heure où le changement climatique devient une évidence et où les écosystèmes se détériorent à une vitesse toujours croissante, il devient urgent que la mobilisation se fasse forte, et ce, à tous les échelons.

[image:1,l]Or, l’échec de Copenhague et la frilosité des États face à l’idée d’une gestion globale des ressources et des écosystèmes appellent à une action renforcée des régions et collectivités locales. C’est la raison pour laquelle je me suis impliquée dans la création du R20, suite à l’appel que l’Assemblée des Régions d’Europe a lancé à Belfort en 2009 avec GE Energy, le PNUD et le Climate Group. Et ce n’était pas d’un désir de damer le pion aux États que nous étions partis, mais d’un simple constat : les États se sont déchargés sur les régions de la gestion de l’environnement, mais pour que les régions puissent véritablement agir, encore faudrait-il qu’elles en aient les moyens et que leur rôle soit reconnu.

À un an de R +20, le bilan des régions

[image:3,s]C’est de ce même constat qu’est partie l’Association des Régions de France en chargeant la région Midi-Pyrénées d’organiser la 6e édition des Assises nationales du développement durable des collectivités locales. L’objectif clairement défini de ces assises était de faire reconnaître le rôle de l’échelon régional dans la mise en œuvre des stratégies de développement durable.

L’Assemblée des Régions d’Europe s’est donc rendue à Toulouse le 14 octobre pour participer à l’événement. Il s’agissait notamment de préparer la Conférence des Nations unies sur le développement durable, « Rio +20 », qui aura lieu l’an prochain. Nous avons ainsi travaillé à un mémorandum en vue de la réécriture du chapitre XXVIII du plan « Action 21 », concernant les collectivités territoriales, pour inscrire dans ce programme l’importance de l’engagement des collectivités. Ce que nous voulions mettre en avant, c’est l’aspect concret des actions entreprises par les régions et leurs partenaires : notre but premier est en effet que les projets qui aboutissent à des résultats tangibles puissent être largement diffusés et répliqués.

Les échanges interrégionaux sont plus « naturels »

[image:2,s]Les régions agissent au plus près des citoyens. Elles impliquent l’ensemble des acteurs locaux, qu’il s’agisse d’ONG, d’entreprises ou d’associations, et c’est là tout l’intérêt d’une gestion territoriale. Mais aussi, nous constatons tous les jours que la coopération interrégionale se fait beaucoup plus naturellement et simplement que la coopération nationale ou « intergouvernementale ». Quand on sait à quel point l’échange d’informations et l’entraide, aussi bien au plan de la recherche que du partage des coûts, sont importants pour garantir une efficacité maximum dans la mise en place de solutions concrètes et efficaces, on se rend vite compte que les régions ont un rôle majeur à tenir dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Bonnes pratiques en commun

Via son réseau de 270 régions, l’ARE pourra apporter une véritable valeur ajoutée à la mise en place de cette gouvernance multiniveau. Elle assume en effet déjà à l’heure actuelle un rôle de plate-forme en réunissant et diffusant les bonnes pratiques régionales en matière de développement durable, et il est évident que plus les régions seront nombreuses à rejoindre l’ARE, plus celle-ci aura de poids.

Retour sur investissement durable contre pertes et gaspillages

Les technologies vertes sont la garantie d’une Europe compétitive et durable. Je suis persuadée que la stimulation de l’innovation, de la croissance et de l’emploi ne peut passer que par la promotion d’un développement durable. Tout le travail que nous faisons à l’ARE, notamment dans le domaine de l’énergie et de l’environnement, est donc loin, très loin, d’être vain. Il nous sert aujourd’hui même et servira encore nos générations futures. Le retour sur investissement des énergies propres est infiniment supérieur à tous les gaspillages actuels et je crois que cela, beaucoup de régions l’ont désormais compris.

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