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Face aux «Indignés», les autorités perdent patience

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Des conditions d’hygiène épouvantables


Oakland, Californie. La police a nettoyé le campement d’Occupy Oakland devant la mairie mardi 25 octobre, tôt dans la matinée. Les manifestants essaient maintenant de réoccuper l’espace, et ils se sont même battus avec la police le même jour. Plus de 100 manifestants ont été arrêtés selon le Los Angeles Times. Mercredi 26 au soir, selon le New York Times, les tensions avaient redoublé et certains policiers portaient même des tenues anti-émeute.


Ce n’est pas la seule ville de Californie où la situation dégénère. À San Francisco, les autorités ont rappelé à plusieurs centaines de manifestants qu’ils violaient la loi en campant dans le centre-ville et les ont mis en garde contre les conditions d’hygiène désastreuses sur leur lieu de campement, notamment à cause des poubelles, de la vermine et des déchets humains, rapporte le New York Times. Le maire de Los Angeles, Antonio R. Villarigosa, a rappelé à ses « Occupants » qu’ils ne pourraient pas rester devant la mairie indéfiniment, même si le conseil municipal a voté une résolution pour le soutien des protestataires, il y a quelques jours.


À Atlanta, 53 activistes ont été arrêtés quand la police a éjecté Occupy Atlanta de Woodruff Park, dans le centre-ville, mardi 25 octobre. Selon Atlanta Journal-Constitution, Kasim Reed, le maire, qui avait au départ donné la permission aux manifestants de s’installer dans le parc, les a finalement expulsés en raison du danger de la prolifération de gaz propane dû à l’installation du chauffage.


Certains maires se sont attachés à leurs manifestants


[image:2,s]Kasim Reed a reçu des critiques mitigées pour sa gestion de la situation. Il a dû réfléchir un bon moment afin de trouver un « équilibre entre les droits des manifestants et les besoins de la ville », selon Kerwin Swint, chercheur en science politique à l’université de Kennesaw State à l’Atlanta Journal-Constitution. « Dans une certaine mesure, il peut sympathiser avec certaines de leurs revendications. Et pourtant, il ne peut pas faire tourner la ville autour d’eux. Je pense qu’il a été équitable. »


À Baltimore, Reuters révèle que la ville s’est prononcée. Seules deux personnes dans une tente seront autorisées à rester toute la nuit place McKeldin (où demeurent normalement environ 200 campeurs).


À Londres, le maire Boris Johnson a déclaré, selon The Guardian, qu’il se réunirait ce week-end avec son conseil municipal afin de prendre les mesures nécessaires à l’expulsion des manifestants.


Et à New York ?


Même à New York, la ville natale d’Occupy Wall Street, une expulsion se préparerait. L’Association de Bienfaisance des sergents de la ville de New York a averti les activistes qu’elle pourrait prendre les mesures juridiques nécessaires contre les manifestants qui s’attaqueront aux forces de l’ordre. Plus de vingt policiers ont été blessés dans des altercations avec les manifestations, selon CNN. Récemment, le New York Daily Nouvelles a rapporté que 10 personnes avaient été arrêtées mercredi 26 octobre près de Union Square alors qu’une foule tentait de montrer son soutien aux « Indignés » d’Oakland.


À Chicago, les manifestants ont été arrêtés deux week-ends de suite alors qu’ils essayaient de camper dans Grant Park à la tombée de la nuit. Mercredi, ils se sont rassemblés devant le bureau du maire pour demander un accès à Grant Park 24 heures sur 24, ainsi que pour réclamer que les accusations portées à l’encontre des manifestants soient abandonnées.


Combien de temps avant que l’original d’Occupy Wall Street à New York ne soit éjecté ?


 


Global Post/Adaptation Sybille de Larocque – JOL Press

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