Site icon La Revue Internationale

La crise financière est un symptôme et non une cause de la crise économique

g20_2011.jpgg20_2011.jpg

Le monde donne le sentiment d’être au bord d’une catastrophe dès qu’il aborde la question de la dette grecque, de la supposée diffusion de cette crise, et de l’explosion de la zone euro.

Méfions-nous du catastrophisme ambiant…

Tout cela, on s’en apercevra avant le sommet du G20 à Cannes, est très largement exagéré et dissimule, tant bien que mal, la vraie difficulté à laquelle l’Europe va se trouver confrontée : celle de gérer sans drame excessif, pour plusieurs années, une croissance faible, et la nécessité de remettre de l’ordre dans les finances publiques.

Les perturbations financières, symptômes et non causes de la crise 

En réalité, nous sommes plongés dans une crise de l’économie réelle, dont les perturbations financières ne seront qu’une des conséquences. Nous avons transféré vers des pays émergents une large partie de nos activités dans un laps de temps très court, sans la moindre prévision de ce qui pourrait en découler sur le marché du travail, en privilégiant le consommateur. Ce fut trop brutal pour que l’on puisse le réguler de manière efficace et rapide.

L’Europe peut (et doit) rebondir au prix d’une solide remise en ordre

L’endettement public et privé fut une tentative de remède dont nous essayons de nous débarrasser aujourd’hui. Cela prendra du temps pour l’Europe et plus encore pour les États-Unis. L’Europe possède en effet un avantage : son désordre de gouvernance économique n’est pas irrémédiable, alors que le blocage politique américain l’est, du moins jusqu’à la prochaine élection présidentielle.

 

Quitter la version mobile