Quand la pitié se moque de la charité…
Les autorités nord-coréennes ne cachaient pas leur plaisir devant les images des manifestations des « indignés » du mouvement Occupy Wall Street à New York. Désormais, c’est au tour de quelques journalistes, affidés du pouvoir à Beijing, de manifester de la sympathie pour ces manifestants.
Dans l’édition en anglais du quotidien d’État China Daily, un éditorial intitulé « La censure médiatique des protestations aux États-Unis est honteuse » prétend que les médias américains refusent de reconnaître la portée et l’ampleur de mouvement.
Les médias américains en accusation
Un rédacteur en chef de China Daily basé à New York s’interroge sans ambages : « Pourquoi donc ces journalistes qui ont établi leur réputation en couvrant toutes sortes de protestations à travers le monde deviennent-ils subitement si silencieux devant ces rassemblements ? Aucun équivalent avec l’enthousiasme qu’ils ont manifesté dans les derniers mois en Afrique du Nord ou au Proche-Orient… » « Je ne sais pas si tous les manifestants sont de gauche, poursuit l’article de China Daily, mais le programme que j’ai pu consulter incluait des sessions de formation sur le Manifeste du Parti communiste et la Révolution espagnole. » Et c’est ainsi qu’il expliquerait le silence d’une presse au service du « grand capital ».
Mises en garde au capitalisme
Mais cette condamnation n’est rien comparée aux titres des médias en langue chinoise. Un journaliste du New Yorker, installé à Beijing, cite un article qui proclame « Longue vie à la Grande révolution de Wall Street ! » Et un autre qualifiant la jeunesse américaine de « génération de l’occupation ». Une lettre de solidarité, publiée par des militants et des intellectuels chinois, met en garde le capitalisme : « Le déclenchement de la “Révolution de Wall Street” est un indicateur historique majeur qu’une grande révolution populaire et démocratique en mesure de balayer le monde est sur le point de commencer. »
Rira bien qui rira le dernier !