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L’horloge biologique prend-elle du retard ?

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L’accouchement – tant attendu – de Carla Bruni-Sarkozy vient de replacer au cœur de l’actualité le recul notable de l’âge de la maternité dans la plupart des pays développés.

En France, 54 % des nouveau-nés ont aujourd’hui une mère de 30 ans ou plus. En 1990, ils n’étaient que 38 %

Mais avoir un enfant plus tard ne signifie pas avoir moins d’enfants. L’Hexagone se situe d’ailleurs en tête des pays européens les plus féconds avec 2 enfants en moyenne par femme. Il n’y est légèrement dépassé que par l’Irlande (2,10 enfants…).

[image:1,s]Plus d’enfants au nord et à l’ouest de l’Europe qu’au sud et à l’est

Plus encore que le PIB par habitant, le nombre d’enfants par femme crée la différence entre, d’une part, les pays du nord et de l’ouest de l’Europe – où la fécondité est supérieure à 1,7 enfant – d’autre part les États du sud et de l’est – où elle est presque partout inférieure à 1,6.

L’Allemagne (1,38 enfant), bien qu’occupant géographiquement une place centrale, présente pourtant une fécondité la rapprochant plutôt des pays du sud et de l’est que des pays du nord et de l’ouest. Ce qui, reconnaissons-le, n’est pas son positionnement favori au sein de l’Union européenne.

Le retard de la maternité n’allant pas obligatoirement de pair avec une baisse de la fécondité, la véritable opposition s’observe entre les pays où la faible fécondité initiale est compensée après 30 ans et ceux où ce rattrapage ne se fait pas.

Le risque d’infertilité croît spectaculairement en proportion du temps qui passe

La France, à l’image de Carla Bruni-Sarkozy, parvient à combiner une fécondité dynamique et un âge moyen de maternité relativement élevé. Jusqu’où celui-ci pourra-t-il progresser ?

Les démographes et les gynécologues obstétriciens sont assez d’accord sur un point : c’est toujours l’horloge biologique qui sonne l’heure de la limite. Sauf à généraliser l’Assistance médicale à la procréation, le risque d’infertilité croît spectaculairement en proportion du temps qui passe : 14 % à 35 ans, 35 % à 40 ans et près de 80 % à 45 ans.

La « première dame de France » aura donc, en 2011, su triompher de statistiques qu’on prévoit autrement plus cruelles pour son président de mari en 2012.

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