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Contagion, psychoses et viroses

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Contagion, le film de Steven Soderbergh qui est projeté dans les salles françaises, va faire plaisir à Roselyne Bachelot.


Le pitch en est quasiment celui que la communauté scientifique avait écrit pour la pandémie de grippe aviaire [H5N1] en 2006/2007 puis – corrigé des variations virales et saisonnières – pour celui de la grippe porcine [H1N1] en 2009/2010.


L’énorme différence entre le cinéma de Steven Soderbergh et le cinoche de Roselyne Bachelot réside dans le détail que, pour Contagion, la pandémie cause effectivement des ravages…


[image:4,s]Un scénario catastrophe… mais parfaitement crédible


[image:2,s]On peut se réjouir que la maxime populaire soit pour une fois démentie, et que la réalité des vilains virus grippaux ait été dépassée par la fiction du thriller.


Si l’on en croit les experts du domaine, réunis le mardi 8 novembre 2011 par l’Institut Pasteur à l’occasion d’une projection an avant-première, le scénario du film est pourtant parfaitement crédible.


Il l’est notamment dans le processus de transmission et la description du virus, mélange de plusieurs pathogènes existants et effectivement reconnus chacun comme très contagieux [H1N1, SRAS et Nipah].


Il l’est aussi dans la mobilisation des chercheurs pour décrypter le génome du viral killer ou celle du réseau d’alerte international, voire dans l’implacable lutte à laquelle se livrent les laboratoires pharmaceutiques pour gagner la course du vaccin salvateur…


La mise en scène de la théorie du complot


[image:3,s]Plus convaincante encore est la mise en scène des mécanismes de montée de la panique à travers le monde, le rôle déterminant d’Internet dans la naissance des désormais classiques théories du complot.


La leçon que l’on tirera du film de Steven Soderbergh reste sans doute que, malgré la sophistication extrême des systèmes d’information, dans la vraie vie comme dans Contagion, les psychoses se propagent quand même toujours plus vite que les viroses…

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