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La «super-commission» échoue au Congrès

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Un consensus impossible

Alors que la dette américaine vient de dépasser le cap des 15 000 milliards de dollars, démocrates et républicains n’ont pas réussi à s’entendre sur un plan de réduction de la dette. Les démocrates s’étaient mis d’accord sur la hausse des impôts pour les plus riches. Leur plan aurait donc pu permettre une économie de 2 900 milliards de dollars dont 130 milliards de hausse d’impôts. Les républicains, farouchement opposés à cette idée, préfèrent couper dans les programmes sociaux et ont  présenté un plan d’économie de 2 200 milliards dont 200 milliards de hausse d’impôt. Les douze membres de la commission, six démocrates pour six républicains, ne sont donc pas arrivés à un consensus.

Les deux présidents de la commission, Patty Murray la démocrate et Jeb Hensarling le républicain ont, dans un communiqué commun, annoncés leur déception. « Nous sommes profondément déçus de ne pas être parvenus à un accord de réduction du déficit entre les deux partis. […]Malgré notre incapacité à résoudre les divergences significatives au sein de la commission, nous mettons un terme à ce processus en étant unis dans la conviction que la crise de la dette dans laquelle notre pays est plongé doit être résolue et qu’on ne peut pas attendre la prochaine génération pour que cela soit fait. »

Barack Obama ne trahira pas ses engagements

Le président Barack Obama a immédiatement dénoncé les républicains qui « refusent d’entendre les voix de la raison et du consensus ». Dans une déclaration, il a rappelé ses engagements en faveur de la réduction de la dette et a menacé d’utiliser son véto si le Congrès essayait de diminuer les réductions budgétaires.

Stratégies de groupes, à un an des présidentielles

Le résultat de cet échec sera une réduction automatique des dépenses pour totaliser 1 200 milliards de dollars à compter de 2013, conformément à l’accord trouvé le 31 juillet dernier. Le Bureau du budget au Congrès a estimé que les dépenses pour les programmes nationaux serait réduits de 7,8%, celles des dépenses de santé de 2% et le programme de défense serait réduit de 10%.

Dans cette affaire, tous les politiques vont essayer de tirer leur épingle du jeu. Républicains et démocrates se rejettent le tort de ne pas avoir trouvé de plan valable. Une année avant l’élection présidentielle, les deux partis pourront se vanter de ne pas avoir cédé sur des points fondamentaux de leurs programmes, les impôts pour les uns, les programmes sociaux pour les autres.

Global Post / Adaptation Sybille de Larocque – JOL Press

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