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L’aspirine est une arme contre le cancer

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Enfin une preuve !

C’est la première grande étude sur le sujet et elle est saluée par toute la communauté scientifique comme étant la dernière pièce d’un puzzle après des années à tenter de prouver que l’aspirine peut avoir un rôle sur l’arrêt des tumeurs.

Cette étude a été conduite sur 861 patients atteints du syndrome de Lynch, un défaut génétique qui provoque, entre autre, des cancers colorectaux précoces. Le groupe de patients a été séparé en deux. A la première moitié, on a donné 600 mg d’aspirine par jour pendant deux ans pendant que l’autre moitié recevait un placebo.<!–jolstore–>

Un effet à retardement

A la fin de ces deux années, en 2007, les scientifiques n’ont remarqué aucune différence majeure entre les deux groupes, ce n’est que cinq ans plus tard, en 2010 que les premiers résultats positifs se sont révélés.

Dans le groupe A, ceux qui ont pris de l’aspirine pendant deux ans, les scientifiques ont relevé 19 nouveaux cas de cancer. Dans le groupe B, 34 nouveaux cas. Une différence déjà remarquable, mais qui s’est améliorée encore en réduisant encore le groupe. Parmi les membres du groupe A, les scientifiques n’ont gardé que ceux pour lesquels ils n’avaient aucuns doutes sur leur assiduité pendant au moins deux ans. Et le chiffre s’est réduit à 10.

Quant aux autres cancers provoqués par la maladie, ils ont eux aussi été quasiment réduits de moitié.

45% de cas de cancer en plus dans les vingt prochaines années

[image:2,s]Le professeur Sir John Burn à la tête de l’équipe de scientifiques à l’origine de cette découverte, professeur à l’université de NewCastle a déclaré au Daily Mail : « Ce que nous avons finalement montré, c’est que l’aspirine a un effet préventif majeur sur les cancers, mais cet effet ne se révèle qu’au bout de plusieurs années. »

Dans un monde dans lequel les cas de cancers sont amenés à augmenter de 45% dans les vingt prochaines années, cette découverte a toute sa place.

Effets secondaires

Bien sûr, l’aspirine est bien connue pour provoquer des ulcères à l’estomac, ce à quoi le professeur répond : « Si on demande à tous les patients atteint du syndrome de Lynch en Grande Bretagne de prendre de l’aspirine pendant 30 ans, on pourrait prévenir 10 000 cancers. Selon les statistiques, ce traitement impliquerait également 1 000 ulcères à l’estomac et 100 AVC. Pour la plupart des gens c’est plutôt bon marché, surtout quand ils ont grandi dans une famille qui a déjà affronté trois, quatre, cinq voire six cas de cancers. »

Un recherche plus approfondie devrait désormais aider les médecins à ajuster la dose exacte d’aspirine nécessaire et pourrait aussi prouver les effets de cette molécule sur d’autres cancers, extérieurs au syndrome de Lynch.

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