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Les dieux de la guerre ont préféré les conservateurs.

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Papandréou, en voulant donner le droit de parole à son peuple, aura perdu son siège de premier ministre. Le premier ministre Papandréou a émis le souhait la semaine dernière de soumettre la question du plan d’austérité proposé par l’Europe sous la direction de Merkel et Sarkozy. Le référendum envisagé par le premier ministre grec n’a pas plu aux dirigeants européens et au FMI qui voulaient une réponse rapide et positive du gouvernement grec. Le parti d’opposition, Nouvelle Démocratie, un parti de droite dirigé par Antonis Samaras en aura profité pour fragiliser le Parti socialiste de Papandréou. Quelques-uns de ses ministres ont fait savoir qu’ils ne l’appuieraient pas dans un éventuel vote de confiance. La majorité fragile du gouvernement de Papandréou (152 sur 300 sièges), les pressions européennes et de l’opposition et surtout celle de quelques ministres de son propre parti auront eu raison du droit de parole grec. Les Grecs n’auront pas le droit de choisir le plan d’austérité ou de le refuser. Bien que ce plan semble indispensable à la sortie de la crise grecque, il n’en demeure pas moins que le principal intéressé― le peuple grec― aurait eu droit à son opinion.  L’Europe n’aurait que bénéficié de l’appui démocratique de la population grecque. La peur du refus de la population précipite les évènements et favorise une entente qui pourrait facilement tomber caduque. Il est essentiel que la population accepte ce plan, non qu’il leur soit imposé.


C’est dommage qu’un homme politique ayant tenu à la participation du peuple qu’il gouverne ait été guidé vers la sortie.


La démocratie parlementaire a évincé la démocratie populaire. Quel dommage.


Vous pouvez consulter le billet « Cheval de Troie pour les Européens ou croisade européenne pour les Grecs » pour plus de détails concernant la crise grecque.

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