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Les Égyptiens votent en masse et dans le calme

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Participation massive


C’est un deuxième jour de scrutin qui s’ouvre, mardi 29 novembre, en Égypte. La veille, les bureaux de vote égyptiens ont ouvert leurs portes pour la première fois depuis la chute d’Hosni Moubarak en février dernier. Dans un climat de crise et sur fond de révolte, cette première journée s’est déroulée dans un calme inattendu. Ces élections devront aboutir à la formation de l’Assemblée du peuple (chambre de 498 députés).


Pour ces premières élections, non truquées, depuis longtemps, les Égyptiens sont venus en masse choisir leurs représentants. Dès 8 heures du matin, des files de votants attendaient l’ouverture, tant attendue, des bureaux. Une participation record qui a même poussé la Haute commission électorale à retarder la fermeture des bureaux de vote. Le juge Abdel Moez Ibrahim, chef de la Haute commission électorale, déclarait lundi 28, lors d’une conférence de presse « Nous avons été surpris par le nombre d’électeurs qui ont participé, qui est plus important que prévu ». Les chiffres exacts de la participation n’ont, cependant, pas encore été révélés.


Les Frères musulmans toujours donnés favoris


[image:2,s]Les Frères Musulmans sont toujours les grands favoris de la course. Le parti Justice et Liberté, qui incarne la résistance face à Moubarak, a réussi à rallier un grand nombre de partisans. Ils s’attendent à recueillir au moins 30 % des voix. Face à eux, une multitude de jeunes partis et candidats, salafistes, libéraux, de gauche, anciens de Moubarak qui tentent le tout pour le tout en solitaire. Jeunes, mal connus, ou trop connus, ils ne pourront pas faire le poids.


Alors que la rumeur populaire appelait à retarder l’élection compte tenu de la crise, les Frères musulmans se sont toujours prononcés pour un maintien du calendrier électoral. En ce deuxième jour de scrutin, comme hier, ils sont au rendez-vous dans les bureaux de vote, pour faire acte de présence auprès des votants, mais également pour jouer le rôle d’observateur qu’ils se sont auto attribué.


Le complexe système de scrutin égyptien


L’Égypte votera en trois fois. Pendant ces deux jours, seul un tiers des gouvernorats est appelé aux urnes. Un tiers, mais pas le moindre. Le Caire, Alexandrie, Louxor, trois villes des plus peuplées du pays. Pour un total de 17,5 millions d’électeurs sur les 40 millions dans toute l’Égypte. Ces électeurs devront élire, à eux seuls, 168 députés. Le reste du pays votera plus tard, lors de deux autres scrutins qui se dérouleront entre le 14 décembre et le 11 janvier. Les résultats ne seront annoncés que le 13 janvier et la nouvelle assemblée pourra enfin siéger à partir du 17 mars.


Les 498 députés élus par le peuple devront nommer une assemblée qui sera chargée de rédiger une nouvelle constitution. Une étape fondamentale vers l’instauration d’une démocratie qui sera également renforcée par l’élection de la Choura (chambre haute consultative) du 29 janvier au 11 mars pour finir sur une élection présidentielle qui devrait se dérouler avant la fin du mois de juin 2012.

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