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L’ONU insiste sur le lien entre durabilité et équité

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Pas de durabilité sans équité

« Préserver l’avenir de la planète et le droit des générations futures, partout dans le monde, à mener une existence saine et épanouissante. Tel est le grand défi au XXIe siècle. » Helen Clark, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) donne le ton du nouveau Rapport sur le développement humain 2011, accessible depuis le 2 novembre.

Publié tous les ans, le rapport met en lumière les relations fortes entre deux aspects fondamentaux du développement : la durabilité et l’équité. Une équité sans laquelle tous les efforts qui pourraient être faits en faveur d’un développement durable seraient vains. Pour cela, le Pnud offre de nouvelles orientations et pistes de réflexions. « Il est essentiel de comprendre les liens entre durabilité environnementale et équité si nous voulons accroître les libertés humaines pour les générations actuelles et futures. Les remarquables progrès accomplis lors des dernières décennies en matière de développement humain […] ne peuvent se poursuivre si des mesures audacieuses ne sont pas prises à l’échelle mondiale afin de réduire à la fois l’inégalité et les risques environnementaux. »

La qualité de vie est un droit fondamental

 

Puisque la durabilité n’est pas tout, le Pnud propose de s’intéresser plus en profondeur à l’équité sous l’angle de trois propositions : impartialité, justice sociale et accès à la qualité de vie. Car bien que la plupart des pays aient augmenté leur niveau de vie ces dernières années, le Pnud craint un renversement de cette tendance jusqu’en 2050 si les pays ne trouvent pas rapidement d’alternatives aux dégradations environnementales et aux inégalités sociales. « Nous explorons cette année les relations croisées entre la durabilité environnementale et l’équité, aussi essentielles l’une que l’autre à une justice distributive. Nous jugeons la durabilité primordiale, parce que les générations futures devraient disposer au moins d’autant de possibilités que nous aujourd’hui. De même, tout processus inéquitable est injuste : les chances d’accéder à une existence meilleure ne devraient pas échapper au contrôle des populations. »

Le Pnud tente de mettre en perspective les relations entre santé, éducation, revenus, disparité entre les sexes, pérennité et inégalités sociales. La crainte principale de l’organisme est de voir certains pays perdre leurs acquis et se détacher des modèles mondiaux de développement d’ici à 2020.

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Classement de l’IDH

L’Indice de développement humain, établi à partir des critères de santé, éducation et revenus récompense cette année les dix meilleurs élèves de son classement, la Norvège, l’Australie, les Pays-Bas, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Irlande, le Liechtenstein, l’Allemagne et la Suède.

Les dix derniers pays se trouvent tous en Afrique sub-saharienne : la Guinée, la République Centrafricaine, le Sierra Leone, le Burkina Faso, le Libéria, le Tchad, le Mozambique, le Burundi, le Niger et pour finir, la République Démocratique du Congo arrive à la 187e et dernière place du classement.

Rio +20

Les efforts doivent donc être concertés pour travailler à la réduction des inégalités, à la protection de l’environnement et à la promotion de la durabilité. Ce seront les objectifs abordés lors du Sommet de la Terre organisé par l’ONU du 4 au 6 juin 2012 à Rio de Janeiro.

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