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Monti monte…

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Dans les « scénarios » de l’après-Berlusconi établis par notre rédaction, l’on comprend que le sénateur à vie Mario Monti, proche du président Napolitano, préféré de l’opposition, plus technocrate que politicien marqué, tient la corde. D’autant plus que Berlusconi ratifie désormais son choix.

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Le jeudi 10 novembre, c’est un peu lui aussi que l’on voit le plus sur les unes des quotidiens italiens… les plus conservateurs (Il Giornale, de centre droit, contrôlé par « Silvio », Il Tempo, conservateur).

Aucune portée statistique, bien sûr, à tirer de ces coups d’œil partiels sur les kiosques italiens, à peine une curiosité de Français. [image:2,s]

Berlusconi oublié

[image:3,s]Le reste des unes disponibles navigue entre la dérision d’une photo volée et l’une des rares unes consacrées à « Silvio » (c’est ainsi que le nomment volontiers les quotidiens italiens), il est vrai en grande forme. La dérision porte sur le fou rire en pleine assemblée de Pier Luigi Bersani, secrétaire du Parti démocrate d’opposition, favorable à Monti. L’on ne sait ce que lui raconte l’autre personnage sur l’image, Dario Franceschini, lui aussi dirigeant du PD, peut-être la « dernière de « Silvio » », l’une de celles que notre partenaire GlobalPost attribue au même « Silvio ».[image:4,s]

Fou rire ou désespoir ?

La légende : « L’Italie coule, ils ricanent »

Le journal d’opposition choisit sa bête noire vêtue de bleu

Quand « Silvio » apparaît, c’est dans Il Riformista, jeune quotidien créé en 2002 pour exprimer sur une petite pagination l’avis des démocrates de gauche : Le défi de l’après-Silvio (La sfida del dopo Silvio). Reste à ressentir ce qu’exprime cette photo d’un Berlusconi en train d’ajuster sa veste : va-t-il la retourner ou la quitter, l’on ne sait. Une certitude : il en a pris « une »…

Pour le Wall Street Journal, le dauphin désigné

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Hors Italie, un quotidien aussi légitimiste que l’édition Europe du Wall Street Journal n’oublie pas de montrer celui qu’avait primitivement désigné « Silvio » comme successeur, auréolé de l’onction de Su Eminenza. Depuis, Berlusconi s’est rallié aux pro-Monti, ce qui ne peut que suggérer que le sénateur à vie sera bientôt le président du Conseil… intérimaire. Un « ange », Angelino Alfano, ministre de la Justice italien depuis 2008 et chef du parti du Peuple de la liberté, lui qui a fait voter la loi qui assure l’impunité pénale du président du Conseil… Un fils dévoué, autrement dit. Pas sûr que les Italiens n’en veuillent, même si l’homme, jeune, à l’air soucieux à la une du WSJ, ne se déplace qu’avec son iPad Apple… Quand verrons-nous le président français, ami des Américains, lire ses notes sur une tablette de la même marque ?

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