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Pourquoi certains n’attrapent jamais la grippe?

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Un virus, une multitude de systèmes immunitaires

Pour comprendre ce phénomène, une étude a été menée conjointement par des universités américaines et des chercheurs français et publiée dans la revue médicale PLoS Genetics en août dernier.

La solution résiderait dans la réponse de notre système immunitaire au virus de la grippe, qui lui-même serait dirigé par nos gènes. En clair, c’est notre patrimoine génétique qui décide si nous serons sensibles au virus de la grippe ou non.<!–jolstore–>

17 patients, 9 malades

[image:2,s]Pour prouver cette relation étroite entre gènes et réaction immunitaire, 17 volontaires ont été sélectionnés pour la première étude de cette envergure sur le virus de la grippe.

A la fin de l’expérience, c’est-à-dire 132 heures plus tard, 9 patients étaient malades, les autres étaient toujours en pleine forme.

A chaque volontaire, les chercheurs ont inoculé une souche de la grippe saisonnière H3/N2. Le sang des patients a été prélevé seize fois afin d’en extraire l’expression génétique de 22 000 gènes. Ce processus a permis de mettre en évidence l’évolution, au cours du temps, des données génétiques et de comprendre comment les gènes déterminent la manière dont l’organisme va répondre au virus.

« Les données recueillies, les premières de ce genre, permettent d’obtenir une carte détaillée de la réponse immunitaire des patients infectés » commentait Nicolas Dobigeon, co-auteur de l’étude, maître de conférences à l’INP-ENSEEIHT et chercheur à l’IRIT Toulouse.

Vers un médicament préventif ?

Cette découverte pourrait permettre de développer des méthodes préventives à la maladie. Grâce à la méthode d’analyse de Nicolas Dobigeon, le « démélange linéaire bayésien », les scientifiques peuvent identifier les groupes de gènes associés à la grippe, ces mêmes groupes qui se déclarent différemment en fonction des personnes et pourtant communs à tous.

L’objectif est donc de comprendre ce qui fait qu’un groupe de gènes sera plus réactif chez une personne que chez une autre et ainsi de développer des thérapies préventives au virus de la grippe.

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