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Roberto Alagna : avec « Pasiόn », sans moderaciόn

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[image:1,l]Roberto Alagna multiplie les aventures. Musicales. 28 ans de succès sur les plus grandes scènes lyriques du monde et une nouvelle escapade : « Pasiόn ».


Les passions de Roberto Alagna


Il récidive après son hommage rendu à Luis Mariano, le roi de l’opérette, et son album (de souvenirs) « Sicilien », composé de chants traditionnels entonnés en famille. « Pasiόn », ce sont des standards latino-américains, si vous préférez quelques mélodies immortelles, en clair le meilleur des musiques populaires. Des airs que Roberto Alagna fredonnait dans les cabarets qu’il fréquentait à ses débuts, avant de remporter le fameux concours Pavarotti, en 1998, sésame d’une brillante carrière. Avec pour premier rôle, celui d’Alfredo Germont dans la Traviata de Verdi. Carrière fulgurante certes, mais pas facile de se faire entendre, les premières années, pour un autodidacte même talentueux !


Allez, tous en cœur : Besame Mucho, La Cumparsita, Quizas, quizas, quizas, Piensa en Mi (Ah, Piensa en Mi !, cette chanson susurrée par l’envoûtante Luz Casal au générique de Talons Aiguilles de Pedro Almadovar). Ne vous attendez pas à des performances de ténor dans cet album, qui ne s’y prête pas, mais à une touche très personnelle. Car Roberto Alagna veut nous faire partager sa passion pour ce répertoire. Et nous offrir par la même occasion une balade entre tango argentin, boléro cubain ou ranchera mexicaine.



En écho, les Trois Ténors et Montserrat Caballe


[image:2,s]Un ténor hors des sentiers de l’opéra, ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Ils étaient trois, les Trois Ténors. C’étaient, à la fin du siècle dernier, une série de concerts donnés dans des stades, pour l’essentiel, par Placido Domingo, José Carreras et Luciano Pavarotti. La première fois, ils sont montés sur scène la veille de la finale de la Coupe du monde de football organisée en Italie en 1990 (les coupes du monde, c’était devenu leur spécialité). Les fonds étaient destinés à une œuvre caritative créée par José Carreras. D’autres s’y sont essayés. Avec bonheur. Réécoutez le duo formé par Montserrat Caballe, la grande soprano espagnole, et Freddie Mercury, le mythique et regretté chanteur du groupe rock Queen. Je vous recommande Barcelona. On ne s’en lasse pas. Rien à voir avec certains chanteurs de variété qui se prennent pour Caruso. De pâles copies. On oublie vite.


Roberto Alagna en concert à l’Opéra Royal de Versailles


[image:3,s]Qui dit nouvel album, dit souvent nouvelle tournée. Roberto Alagna présentera « Pasion » le 31 janvier à l’Aréna de Genève (vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenu à temps) puis en mars au Forest National de Bruxelles. Mais, auparavant, il  s’est offert une première le week-end dernier dans l’un des plus beaux opéras au monde: l’Opéra Royal de Versailles. Cet opéra fut prévu dès l’installation de Louis XIV en 1682. Le Roi voulait une salle de ballets. Faute d’argent – la crise, déjà – les travaux furent repoussés. Il faudra attendre Louis XV pour que le projet aboutisse. L’opéra sera inauguré le 16 mai 1770, jour du mariage du futur Louis XVI avec Marie Antoinette. Transformé sous Louis Philippe, il perdra sa vocation en 1871, pour abriter le Sénat, jusqu’en 1879. La salle sera ensuite restaurée une première fois de 1952 à 1957. Depuis 2009, l’opéra, totalement rénové, accueille les plus grands noms de la musique, de la danse ou du théâtre. Ainsi après Roberto Alagna, rendez vous avec un autre passionné , Angelin Preljocaj, pour quelques représentations de Blanche-Neige, en décembre. A savourer, là encore, sans modération.

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