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Saïf al-Islam trahi par un guide du désert

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Un guide du désert à l’origine de l’embuscade


Il s’appelle Youssef Saleh al Hotmani, ce guide du désert désormais considéré comme un héros en Libye, est à l’origine de la capture de Saïf al-Islam Kadhafi. Il avait été embauché par le fils de l’ancien leader libyen, contre un million d’euros, pour lui permettre de passer la frontière afin de se réfugier au Niger.


Youssef Saleh al Hotmani aurait alors prévenu, dans des circonstances qui n’ont pas été établies, des combattants de Zentane ainsi que des membres de sa tribu afin de préparer une embuscade. C’est près de l’oasis de Sebha que l’embuscade a pu être tendue le 18 novembre. Les combattants se sont attaqués à la première voiture du convoi, dans laquelle voyageait Saïf al-Islam. Il semblerait qu’aux premiers coups de feu, celui-ci ait tenté, en vain, de s’échapper.


En captivité à Zentane


Selon Youssef Saleh al Hotmani, Saïf al-Islam et ses protecteurs avaient l’intention de le tuer de l’autre côté de la frontière. Ils auraient d’ailleurs voyagé sans ce million de dollars de récompense promis.


Transféré par les combattants à Zentane, à 170 km de Tripoli, Saïf al-Islam est désormais retenu en captivité avant son procès. Sur les premières images de sa détention, le deuxième fils de Kadhafi apparaît faible et souffrant. Blessé à la main, il semble avoir trois doigts coupés recouverts de bandages.


Où sera-t-il jugé ?


La Libye s’occupe désormais d’organiser un procès pour celui est accusé par la CPI d’avoir lancé une campagne de meurtres et de persécutions contre le soulèvement libyen et pour laquelle il encourt la peine de mort. La Cour pénale internationale avait également lancé un mandat d’arrêt contre lui, il est accusé de crimes contre l’humanité.


Dès le départ, le CNT a déclaré que le procès de Saïf al-Islam se déroulerait sur le sol libyen. La CPI s’y est opposée, suggérant que l’ancien dauphin politique de Kadhafi ne pourrait pas avoir de procès équitable. Luis Moreno Ocampo, procureur de la CPI a fait le déplacement en Libye afin d’aborder le sujet avec le Comité national de transition. Il semblerait que les négociations soient en cours de pencher vers un procès sur le territoire Libyen. S’il était jugé à La Haye, Saïf al-Islam ne pourrait pas être condamné à la peine de mort.

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