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Tout sauf l’extradition pour Julian Assange

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Deux de ses anciennes employées l’accusent de viol

Les procureurs de la justice suédoise veulent l’interroger sur les accusations d’agressions sexuelles portées par deux employées de WikiLeaks lorsqu’il était en Suède en août 2011.
La première femme accuse Julian Assange de viol. Il aurait également ignoré sa demande de porter un préservatif pendant leurs rapports sexuels. Quant à la deuxième, elle affirme qu’il l’aurait violée pendant son sommeil. Encore une fois, il n’aurait pas porté de préservatif.
La deuxième accusation est la moins grave des trois catégories de viol en Suède, il encourrait au maximum quatre ans de prison.

L’affaire des télégrammes diplomatiques

[image:3,s]Julian Assange, expert en informatique australien, nie toutes ces accusations. Ses avocats ont déjà annoncé qu’ils feraient appel, portant l’affaire devant la Cour suprême britannique, et peut-être même celle des droits de l’Homme, révèle le New York Times.
Plus tôt au mois d’octobre, les avocats de Julian Assange avaient avancé l’argument selon lequel il n’aurait pas un jugement équitable en Suède. Avec ce verdict, son équipe commence à avoir peur d’une extradition vers les États-Unis et d’un éventuel emprisonnement à Guantanamo, peut-être même la peine de mort, après que son site a révélé 250 000 télégrammes confidentiels  américains.
La révélation de ces télégrammes, qui détaillaient certains secrets des guerres en Afghanistan et en Irak et les relations diplomatiques des États-Unis avec le reste duonde, avaient, à l’époque, mis les pays concernés dans une colère et un embarras sans précédents.

Ennemi public numéro 1 en Suède

Julian Assange ne serait pas le bienvenu en Suède et ses avocats redoutent cette éventualité. Ses avocats affirment que les procureurs suédois ont mal géré le dossier. Ils accusent aussi le Premier ministre Fredrik Reinfeldt d’avoir créé une « atmosphère toxique » en Suède et d’avoir détruit les chances de l’accusé d’obtenir un procès équitable en faisant de lui « l’ennemi public numéro 1 ».
Malgré tout, le juge Howard Riddle n’a pas retenu ces arguments et a ordonné cette extradition tant redoutée.

Un mégalomane idolâtré par une génération

[image:2,s]Les supporters de WikiLeaks se sont déchaînés pendant le procès. Ils n’ont pas hésité à prendre d’assaut le tribunal en chantant « On t’aime Julian », annonçait le New York Times.
Julian Assange superstar ? Ce mois-ci, il s’est lui-même comparé à Martin Luther King dans un discours enregistré et diffusé lors d’un rassemblement à Melbourne. Le Times a révélé qu’il y comparaît le combat de WikiLeaks à celui des Afro-Américains pour l’égalité des droits dans les années 1950, à celui des pacifistes qui cherchaient la fin de la guerre du Vietnam dans les années 1960 et à celui des féministes et des écologistes. « Pour la génération Internet, c’est notre défi, c’est notre temps. »
Il travaillerait également sur une autobiographie, qui, selon lui, rapportera 1,5 million de dollars. En décembre, il annonçait à un journal britannique que l’argent récolté serait utilisé pour sa propre défense. « Je ne veux pas écrire ce livre, mais je le dois », aurait-il dit. « J’ai déjà dépensé 200 000 livres en frais juridiques et je dois me défendre et garder WikiLeaks vivant. »
Il semblerait néanmoins qu’il ne fasse pas l’unanimité parmi ses anciens proches. Plus tôt ce mois-ci, un ancien collègue de Julian Assange a publié un livre dans lequel il décrit le fondateur de WikiLeaks comme quelqu’un « d’imaginatif, plein d’énergie et brillant », devenu « paranoïaque, avide de pouvoir et mégalomane ».

Global post / Adaptation Sybille de Larocque – JOL Press

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