Site icon La Revue Internationale

Un orgasme filmé grâce à une IRM

image1orgasme_irm.jpgimage1orgasme_irm.jpg

[image:1,l]

Les différentes séquences d’un orgasme enregistrées

Une équipe de chercheurs américains vient de réaliser une vidéo compilant les images de l’activité du cerveau féminin pendant l’orgasme. Grâce à une IRM fonctionnelle, l’équipe du docteur Barry Komisaruk, de l’université de Rutgers dans le New Jersey, a réussi à établir les séquences d’un orgasme, ainsi qu’à définir les zones du cerveau activées au fur et à mesure de cet enchaînement.<!–jolstore–>

Au début de la séquence vidéo, le cerveau apparaît en rouge. Cette couleur indique que le cerveau est en repos, ou en activité minimale. Puis la couleur jaune montre que le cerveau s’active pour enfin terminer sur le blanc, qui indique que le cerveau est en activité maximale. À ce moment précis, pic de l’orgasme, quasiment toutes les zones du cerveau sont en activité. Cette vidéo permet de voir cet enchaînement de profil, puis de face.

Interrogé par The Guardian, le professeur Barry Komisaruk déclare que « l’un des points les plus frappants (de cette étude, ndlr) est que toutes les parties importantes du cerveau s’activent durant l’orgasme. »

Les chercheurs ont pu observer que l’activation du cerveau débute dans les parties génitales sensorielles. Ensuite c’est le système limbique qui est activé, celui-ci contrôle notamment l’émotion et la mémoire. En tout dernier lieu, c’est le système de récompense et de plaisir qui s’anime. À l’approche de l’orgasme, l’hypothalamus produit une hormone, l’ocytocine. C’est cette hormone qui est à l’origine de la sensation de plaisir et qui provoque une contraction de l’utérus.

Participer à la recherche contre l’anorgasmie

Cette étude a été réalisée grâce à plusieurs femmes, qui ont accepté d’être « cobaye » de l’expérience. Enfermées, seules, dans un tunnel, munies d’un casque les reliant à l’IRM, elles se sont auto-stimulées jusqu’à ce que leur orgasme soit enregistré. Ces images ont ensuite été créées en mesurant la consommation d’oxygène de leur cerveau, toutes les deux à trois secondes.

Cette découverte pourrait aider les chercheurs à comprendre les mécanismes de l’excitation. Le Figaro rappelle que 7 % des femmes, en France, souffrent de troubles de l’orgasme, selon une enquête sur la sexualité des Français réalisée en 2006. Grâce à ces recherches, les scientifiques pourraient comprendre d’où viennent les blocages qui provoquent cette anorgasmie.

Le professeur Barry Komisaruk et son équipe ont présenté cette étude le 14 novembre à Washington. Elle n’a pas, pour le moment, été publiée officiellement.

Quitter la version mobile