Le club de football de Shangai Shenhua a officialisé, lundi 12 décembre, l’arrivée de Nicolas Anelka, attaquant de 32 ans actuellement à Chelsea. Le footballeur débutera dans la Super League chinoise en janvier prochain. Son contrat, d’une durée de deux ans, prévoit un salaire annuel de plus de 10 millions d’euros, le double de ce qu’il gagnait au Chelsea.
Le recrutement d’Anelka intervient quelques jours après une annonce du ministre des Sports chinois Cai Zhenhua, dans laquelle il a promis des efforts pour restaurer la mauvaise image du football, réputé pour ses scandales de corruption, les matchs truqués et la violence de certains groupes d’ultras.
Le football chinois s’ouvre au monde
Depuis les Jeux olympiques de 2008, le sport est devenu une des armes du soft power – la diplomatie parallèle – chinois. Depuis 2009, sous l’impulsion du président Hu Jintao, de nombreuses arrestations ont frappé les instigateurs de matchs truqués et trois équipes ont été reléguées en deuxième division.
En même temps, le gouvernement chinois essaie d’élever la qualité de jeu du championnat. Pour ce faire, les responsables chinois ont demandé aux entreprises immobilières d’État de soutenir les clubs pour recruter des talents à l’étranger.
La Super League chinoise, Eldorado pour les footballeurs
En Chine, le football n’est un sport professionnel que depuis 1994, mais se révèle être un eldorado sur le plan économique pour les footballeurs. Avant Nicolas Anelka, d’autres bons joueurs avaient rejoint la Super League chinoise, mais jamais une star internationale.
Le Shenhua, qui a remporté une modeste onzième place lors de la dernière saison du championnat, est en train d’accroître ses investissements pour devenir plus compétitif. Les prochaines cibles pourraient être l’ancien entraîneur français des Girondins de Bordeaux Jean Tigana et l’attaquant ivoirien de Chelsea Didier Drogba.