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Le cancer est le résultat d’un mauvais style de vie
Le cancer est fabriqué par l’homme. On peut désormais en être sûr, en tout cas pour 40 % des cas. Une équipe de chercheurs britanniques vient de prouver que 40 %, au moins, des cas de cancers étaient dus à notre style de vie. Ces scientifiques, dirigés par le professeur Max Parkin, ont établi une liste de quatorze critères de style de vie (lieu d’habitation, travail etc.) qui seraient responsables de 134 000 cancers par an en Grande Bretagne.<!–jolstore–>
« Beaucoup de personnes pensent que les cancers sont le fruit du hasard ou sont « dans les gènes ». Cette étude prouve que 40 % des cancers sont dus à des éléments qu’on peut éviter. » déclarait le professeur Max Parkin lors de la parution de cette étude.
Mauvaise nouvelle pour les fumeurs, on le savait déjà, mais aussi pour les gourmands, les feignants et les carnivores. Le rapport de Cancer Research UK, publié dans le British Journal of Cancer, établit une liste précise de ces « critères de style de vie » en les reliant aux cancers qu’ils peuvent provoquer.
Tabac, alcool mais pas seulement…
[image:2,s]Sur une base de 100 000 cancers, 34 % seraient provoqués par la consommation de tabac, par l’alimentation, l’alcool et le surpoids.
Chez les hommes, 6,1 % des cancers seraient liés au manque de fruits et légumes dans l’alimentation, 4,9 % aux conditions de travail, 4,1 % au surpoids et à l’obésité et 3,5 % à une trop grande exposition au soleil.
Pour les femmes, 6,9 % sont liés au surpoids et à l’obésité, 3,5 % aux infections comme le VPH (Virus du papillome humain), 3,6 % à une trop grande exposition au soleil, 3,4 % à un manque de fruits et légumes dans l’alimentation et 3,3 % à la consommation d’alcool.
1 cancer sur 25 est provoqué par de mauvaises conditions de travail. Dans le cas du cancer du sein, 1 cas sur 10 est lié au surpoids, bien plus que pour l’allaitement ou l’alcool.
50 % des cancers de l’œsophage pourraient être évités si le patient avaient consommé plus de fruits et légumes. Dans ce cas de cancer, 1/5e « seulement » sont provoqués par la consommation d’alcool.
Le cancer de l’estomac est le résultat, pour 1/5e des cas, d’une trop grande consommation de sel.
Style de vie et fatalité
Les cancers de la bouche ou de la gorge sont presque entièrement les conséquences d’un mauvais style de vie. En revanche, le cancer de la vésicule biliaire, par exemple, n’y est pas du tout lié.
À la suite de la parution de cette étude, le docteur Kumar Harpal, directeur général de Cancer Research au Royaume-Uni déclarait que mener une vie saine ne garantissait pas forcément ne jamais être infecté par un cancer. Néanmoins, l’étude a montré que « nous pouvons mettre toutes les chances de notre côté, de manière significative. […]S’il y a des choses que nous pouvons faire pour réduire ce risque, nous devrions le faire. »
Empêcher la reproduction des métastases
[image:3,s]Que les « profiteurs de vie » se rassurent, une autre découverte pourrait bien leur permettre de jouir des plaisirs de l’existence sans scrupules. Il faut aller en Suisse cette fois-ci, où une équipe de chercheurs vient de découvrir comment empêcher la multiplication des métastases.
Ces scientifiques ont découvert qu’en isolant une protéine, qu’on appelle la « periostine », les cellules cancéreuses arrêtent de fonctionner et ne développent plus de métastases.
Ce pourrait être la nouvelle du siècle pour les malades du cancer. Il faut néanmoins attendre pour se réjouir de cette découverte. Pour le moment, l’expérience n’a été faite que sur des souris. La periostine est une protéine importante pour le fonctionnement du métabolisme humain et les chercheurs redoutent des effets secondaires importants chez l’homme.