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« Colorful », le manga de l’optimisme

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Et si on se réincarnait ?


Si nous pouvions nous réincarner, choisirait-on de rattraper nos erreurs du passé ? Essaierait-on de revenir en arrière et de tout recommencer ? Dans le nouveau manga japonais de Keiichi Hara (Un été avec Coo – 2007), l’âme d’un garçon décédé gagne, à sa mort, la chance de revenir sur terre, dans le corps d’un autre, un collégien qui vient de tenter de se suicider.


Adapté d’un best-seller d’Eto Mori (1998), et sur les écrans français depuis le 16 novembre, ce drame fantastique a déjà reçu le prix du public ainsi qu’une mention spéciale au dernier Festival du film d’animation d’Annecy.


En entrant dans le corps de cette jeune personne torturée, l’âme va découvrir son environnement, ses problèmes, ses doutes, qui sont le quotidien de beaucoup d’adolescents. Violence, prostitution, suicide.


Une véritable enquête policière


[image:2,s]Cet esprit, qui n’a pas envie de vivre, doit se remémorer ce qu’il a fait dans son passé pour mériter cette réincarnation qui lui apparaît, au départ, comme une punition. Il devra trouver sa place dans son nouveau monde, et dans son nouveau corps. À travers cette histoire, Colorful prend même des allures d’enquête policière. Afin de vivre de nouveau, l’esprit va devoir comprendre qui était ce corps, cet adolescent, et pourquoi il a craqué.


Afin de résoudre cette énigme, l’âme, qui s’est installée dans le corps de Makoto, sera parfois aidée par un certain Pura Pura, une sorte d’ange pas très aimable, mais qui le poussera dans ses retranchements et le mettra sur la bonne voie.


La vie est faite de petits miracles


Le scénario pourrait être morose, mais il ne l’est pas du tout et Colorful porte bien son nom. Vrai message d’espoir dans un monde traversé de mille maux. Ce manga aborde un certain nombre de tabous sociétaux, de l’intérieur.


Keiichi Hara réussit l’exploit de ne pas tomber dans la caricature et ce manga pourrait presque ressembler à un documentaire. Une enquête d’une finesse psychologique rare, qui saisit les moindres sentiments qui font le quotidien d’un adolescent, une personne perdue entre l’enfance et l’âge adulte, à l’heure du désespoir et de la rage.


Colorful ne s’en tient pas à la descente aux enfers des adolescents mais regarde, en perspective, la douloureuse, mais belle, remontée de la pente. Pas de happy end, juste des petits messages, pas forcément subliminaux, pour rendre chaque chose et chaque moment de la vie, un peu plus miraculeux, juste par de petits gestes.


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