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Farines animales: bien fol qui s’y fie

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Le terrible souvenir de la maladie de Creutzfeldt-Jakob

Au milieu des années quatre-vingt-dix, un mal terrible – l’encéphalopathie spongiforme – dont souffraient les bovins, semblait devoir se transmettre à l’homme consommateur de steak sous forme d’une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Panique, chute vertigineuse de la consommation de viande et constat, tardif, amer mais réaliste : nourrir des ruminants avec des farines animales constitue, à la fois, une aberration absolue et un risque sanitaire évident lorsque ces pauvres bovins avalent des morceaux moulinés de leurs congénères porteurs de l’horrible prion…

L’attaque est venue de là où on ne l’attendait pas

L’interdiction des farines animales, que l’on pensait définitive, avait déjà fait l’objet d’une remise en question juste avant l’été au niveau européen, mais l’attaque est venue de là où on ne l’attendait pas… de notre Conseil National de l’Alimentation.

La France, moquée parfois pour l’application un peu rigide de son constitutionnel principe de précaution, serait donc favorable à une réintroduction d’aliments pour troupeaux, interdits – et pour cause – depuis 15 ans…

Que la préconisation du CNA contredise l’avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) rendu 15 jours plus tôt ne manque pas d’inquiéter. Et les déclarations de Bruno Lemaire affirmant que les farines animales demeureront interdites « tant qu’il sera ministre de l’Agriculture » ne donnent pas à sa position la pérennité qu’on souhaiterait dans ces périodes d’avenir politique incertain.

Désormais, c’est sûr : les vaches sont moins folles que certaines instances. 

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