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La longue marche du yuan vers l’internationalisation

27.12.2011 par La Rédaction

Ces deux phénomènes paraissent désormais inéluctables et il n’est plus possible de feindre de les ignorer : le monde bascule vers l’Asie et le Pacifique est devenu la nouvelle zone d’affrontement – pacifique, à ce jour – entre les deux superpuissances américaine et chinoise. La Chine est désormais bien réveillée et, petit à petit, telle une araignée, elle tisse sa toile, à son rythme et à sa manière. Sur le front économique, une nouvelle bataille, celle des devises et la question de l’internationalisation du yuan, la « monnaie du peuple ».

[image:1,l]La Chine et le Japon ont rendu publiques des plans visant à utiliser le yuan chinois pour leurs échanges commerciaux. Une première pour une monnaie qui n’est pas convertible. L’objectif : réduire les coûts pour les entreprises et doper le commerce bilatéral.
L’accord entre Beijing et Tokyo permettra aux entreprises de convertir directement, l’une dans l’autre, les devises chinoise et japonaise. Aujourd’hui, pour faire des affaires dans les deux pays, il faut d’abord acheter du dollar puis convertir la monnaie américaine dans la devise désirée. Ces transactions ont un coût.


Un pacte majeur entre les deux plus grandes économies asiatiques


[image:2,s]« Compte tenu du volume d’échanges commerciaux entre les deux plus grandes économies asiatiques, cet accord est le plus significatif de tous les accords bipartites signés jusqu’à présent par la Chine » a déclaré Ren Xianfang de IHS Global Insight à l’agence de presse Bloomberg.
La Chine est le premier partenaire commercial du Japon. Selon l’organisation du commerce extérieur du Japon, le montant des échanges entre les deux voisins s’est élevé à près de 200 milliards d’euros en 2010.
Ces projets ont été annoncés au cours d’une visite en Chine du Premier ministre japonais Yoshihiko Noda après une rencontre avec son homologue chinois, Wen Jiabao.


L’ouverture du marché obligataire chinois


Les deux dirigeants ont aussi convenu que la Japan Bank for International Cooperation serait autorisée à émettre sur le marché chinois des obligations en yuan. C’est la première fois qu’une institution gouvernementale étrangère bénéficie d’une telle opportunité. L’an dernier, pour la première fois, des sociétés étrangères (McDonald’s, Caterpillar, Air liquide, la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement) ont émis leurs premières obligations en yuan.


Le Japon a aussi fait part de son intention d’acheter des obligations d’état chinoises. Une initiative qui pourrait bénéficier largement aux deux parties.
« En incluant des obligations chinoises à ses réserves officielles pour les échanges internationaux, le Japon fait des obligations chinoises des investissements crédibles, » estime Takuji Okubo de la Société Générale Tokyo. « Cela devrait encourager les investissements privés japonais dans des obligations chinoises, ainsi que sur d’autres marchés émergents d’Asie. Pour ce qui est de la Chine, c’est un pas supplémentaire vers l’ouverture de ses marchés financiers », a-t-il ajouté.


Un accord de libre-échange avec la Corée du Sud ?


La Chine et le Japon ont déclaré avoir progressé sur le dossier d’un accord de libre-échange entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Un tel accord intensifierait les échanges entre les trois pays. « Sur la question d’un accord tripartite de libre-échange, incluant la Corée du Sud, nous avons fait des progrès notables en vue d’un début de négociations », a fait savoir Yoshihiko Noda.
La Chine a fait pression sur les deux autres parties pour qu’elles accélèrent les discussions sur ce sujet, en particulier depuis que le Japon s’est déclaré intéressé par le Trans-Pacific Partnership Agreement (TPP). Le TPP est un accord commercial, mené par les États-Unis et incluant l’Australie, Brunei Darussalam, le Chili, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam. Son objectif est d’éliminer les barrières tarifaires et tous les obstacles à la libre-circulation des biens et services  et à l’investissement entre les pays participants pour doper la croissance.  


Une inévitable internationalisation du yuan


[image:3,s]C’est le dernier développement dans une entreprise bien plus vaste : donner un rôle global au yuan. Beijing refuse toujours de rendre le renminbi – la « monnaie du peuple », nom officiel du yuan – convertible. Chaque jour, la Banque centrale en fixe le taux de référence dans la limite d’une variation qui ne dépasse pas 0,5 %. Mais la Chine sait qu’il lui faudra abandonner cette ligne de conduite un jour. Désormais deuxième économie mondiale, elle ne peut pas échapper indéfiniment à la règle du jeu.


Beijing entend maîtriser le calendrier de l’internationalisation du yuan


Seulement, les Chinois entendent maîtriser le calendrier de cet abandon. Et en attendant, ils multiplient les occasions de tester en douceur leur monnaie sur les marchés internationaux. À ’’heure où l’Asie prend de plus en plus de poids dans l’économie du globe, Beijing a commencé tout naturellement à se tourner vers ses voisins directs, Hongkong d’abord, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ensuite. Chaque fois, les accords sont limités et les sommes concernées, relativement faibles.
Cette stratégie chinoise des petits pas commence à porter ses fruits. L’an dernier, à peine 8 % des échanges internationaux ont été libellés en yuan. Mais en 2009, ce n’était même pas 1 % ! Progressivement, le yuan commence à s’imposer dans les esprits comme une vraie monnaie d’échange. Une monnaie qui pourrait un jour s’affirmer comme une monnaie de référence à côté du dollar, du yen et de l’euro.


Une victoire politique pour la Chine et pour l’Asie


Beijing en a assez des pressions américaines et européennes en faveur d’une réévaluation du yuan, accusé d’être volontairement sous-évalué pour aider les exportateurs chinois. L’accord avec Tokyo est évidemment une victoire politique.
Depuis une dizaine d’années, et plus encore avec les crises aux États-Unis et en Europe, le centre de gravité de l’économie glisse vers l’Asie. Sa part dans le produit intérieur brut (PIB) mondial est passée de 20,6 % en 2000 à 23,7 % en 2009 -et de 3,7 % à 7 % pour la Chine-, quand il a reculé de 33,7 % à 30,6 % pour l’Europe et de 28,3 % à 26,7 % pour les États-Unis. Et Beijing, lentement se prépare à un monde sans dollar… et sans euro. 

La Rédaction


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