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« La Mélodie du bonheur » enchante Paris

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[image:1,l]La Mélodie du bonheur, c’est, au delà d’un récit autobiographique, l’œuvre de deux hommes qui entreront dans la légende : Richard Rodgers et Oscar Hammerstein. Des références en matière de musicals. Ils ont signé quelques classiques comme Oklahoma !, South Pacific ou Le Roi et moi. La Mélodie du bonheur sera leur ultime collaboration, Oscar Hammerstein disparaissant en 1950. Ensemble, ils ont fait évoluer la comédie musicale, n’hésitant pas à aborder des sujets graves sur un ton léger.


Une histoire vraie dans l’Autriche de l’Anschluss


[image:2,l]Et c’est le cas de La Mélodie du bonheur. Une histoire vraie. Allez, révision générale ! L’histoire est celle de Maria Rainer, une novice empreinte de légèreté et pas vraiment faite pour la vie monastique. Sa supérieure lui recommande d’accepter un poste de gouvernante chez le Capitaine Georg von Trapp. Un veuf tyrannique qui fait marcher à coups de sifflet sa famille, sept enfants, et son personnel. Ils habitent une luxueuse villa dans les alentours de Salzbourg. Contrairement aux principes du Capitaine, partisan d’une éducation stricte, Maria se montre plus conciliante avec les enfants et leur apprend la musique et le chant. Au point de former une chorale. Voilà qui finira par donner satisfaction à l’officier qui, de plus, succombera aux charmes de Maria, pour le bonheur de tous.
Changement de registre avec, en arrière plan de cette histoire d’amour, l’Anschluss. Refusant de collaborer avec les nazis, le Capitaine n’aura qu’un but : fuir avec sa famille en Suisse. Une évocation très (trop ?) réaliste de cette période que l’on doit au metteur en scène espagnol Emilio Sagi. Il n’a pas hésité à déployer un drapeau nazi surdimensionné qui, inexorablement, couvre la scène du Châtelet alors que des S.S., armés de mitraillettes (factices, rassurez-vous) prennent position sur scène, dans la fosse d’orchestre et parmi le public. Pas facile de jouer les méchants devant une salle largement composée d’ados (lors d’une des dernières répétitions). Ils ont été hués.   


Sur scène et dans la fosse : une distribution de classe mondiale


[image:3,l]Le Capitaine Georg von Trapp est interprété par William Dazeley, Maria par Katherine Manley, dont le répertoire habituel est celui de Haendel, Monterverdi et Mozart. Une distribution internationale pour une Mélodie du bonheur en version originale (surtitrée, of course). De ce fait les enfants, scolarisés en France, devaient être bilingues et musiciens ou chanteurs. Des enfants enthousiastes, visiblement à l’aise dans cette grande famille et sur scène. Dans la fosse, Kevin Farrell dirige l’orchestre Pasdeloup. C’est un vieux routier (selon l’expression populaire) des comédies musicales (Cats, My Fair Lady, entre autres). Pianiste, arrangeur, directeur musical, depuis 35 ans, il hante les théâtres de Broadway. Pour autant, il ne cache pas son plaisir d’être à Paris (et je vous aurai évité la formule-cliché: Broadway sur Seine) où il vit une véritable histoire d’amour avec ses musiciens. C’est lui qui le dit. 


Pasdeloup, le plus ancien orchestre symphonique français en activité


[image:4,l]Pasdeloup qui célèbre son 150e anniversaire. Créé par Jules Pasdeloup, en 1861, c’est le plus ancien orchestre symphonique français en activité. Avec toujours la même ambition : mettre la musique à portée de tous et faire connaître les répertoires les plus variés, des chefs-d’œuvre classiques aux créations contemporaines. Et parmi ceux qui ont collaboré avec Pasdeloup au cours de sa longue histoire, quelques noms, sans souci chronologique : Georges Bizet, Alexandre Lagoya, Yehudi Menuhin, Camille Saint-Saëns, Maurice André, Olivier Messiaen, Marielle Nordmann, Arthur Rubinstein, Charles Gounod, Georges Prêtre, Patrice Fontanarosa
 
Pasdeloup vient d’éditer un très bel ouvrage riche en photographies réalisées par Axel Saxe. Il a pour titre « Une saison chez Pasdeloup ». Vous pouvez vous le procurer auprès de l’orchestre. Offrez-le à vos proches et vos amis. Çà les changera du dernier Goncourt ou Renaudot qu’ils recevront probablement en triple exemplaire pendant les fêtes. 
D’ici là, l’orchestre Pasdeloup, accompagné du pianiste Cyprien Katsaris, donnera, le 19 décembre à 20h, au siège de l’Unesco, un concert de soutien aux victimes du seïsme au Japon. Au programme: Bach, Beethoven,Liszt et Ravel (réservations Orchestre Pasdeloup: 01 42 78 10 00)[image:5,l]


La bande-annonce de La Mélodie du bonheur au Châtelet



et un vrai bonheur…


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