Les militants somaliens d’Al-Shabaab, un groupe lié à Al-Qaeda, ont récemment ouvert un compte sur Twitter, en utilisant le nom @HSMPress.
HSM est l’acronyme de la version anglaise du nom Al-Shabaab : Harakat Al-Shabaab Al Mujahideen. La plupart des « abonnés » sont des journalistes ou des chercheurs spécialisés dans le terrorisme.
Wired rapporte que le compte, dont l’authenticité n’a pas encore été encore confirmée, a été ouvert mercredi 7 décembre, six tweets ont, par la suite, été envoyés.
Twitter pour revendiquer des attentats
La plupart des tweets sont en anglais, mis à part le premier, posté en arabe. Celui-ci déclarait : « Au nom de Dieu le plus miséricordieux », une invocation islamique utilisée lorsque quelque chose de nouveau est créé.
Un autre tweet fait référence à une « bataille de trois heures » avec les casques bleus africains, au cours de laquelle les Shebab auraient fait « quelques blessés » et brûlé une base de l’AMISOM.
Dans un troisième tweet, les Islamistes louent la capitulation de sept soldats du gouvernement somalien et proclament « la repentance de l’apostasie ».
Ce compte Twitter a ensuite été utilisé jeudi 8 décembre pour revendiquer la responsabilité des attaques contre les forces de la mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM) : « Des soldats ougandais tués lors d’un raid sur la base AMISOM dans le district de Huriwaa, à Mogadiscio, tôt le matin ; les soldats ougandais désertent leurs postes. »
Changement de nom : de « Jeunesse » à « Autorité islamique »
L’arrivée des Shebab sur Twitter survient quelques jours après l’annonce du changement de leur nom. Imaarah Islamiya, ou « Autorité islamique », a été choisi, afin de témoigner d’une image plus mûre et sérieuse.
Mukhtar Robow, un des leaders du groupe, déclarait que ce changement était nécessaire. Al-Shabaab signifie « la jeunesse ». « Beaucoup d’entre nous, y compris les leaders, sont très vieux. » ajoutait-il.
Entre-temps, de nouveaux combats ont éclaté jeudi 8 décembre au matin, à Mogadiscio. De violents affrontements ont opposé les Shebab aux forces gouvernementales dans les districts de Hilliwa et de Karaan. Le nombre de victimes n’a pas encore été signalé.
GlobalPost/Adaptation Melania Perciballi pour JOL Press