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La Corée du Nord formait l’armée zimbabwéenne
Le président zimbabwéen, Robert Mugabe entretient des liens très étroits avec la Corée du Nord, une amitié qui est loin d’être partagée par son peuple. Celui-ci nourrit pour le régime communiste, une véritable antipathie. Cette antipathie est particulièrement forte dans le Matabeleland, une région au sud du pays. En 1983, Robert Mugabe veut écraser un petit, mais violent, mouvement de contestation qui persiste dans le Matabeleland. Pour cela, il envoie la cinquième brigade de l’Armée du Zimbabwe, une force spéciale entraînée par les troupes nord-coréennes. Environ 20 000 civils du Matabeleland ont été tués durant cette campagne et le peuple Ndébélé tient, depuis, les instructeurs nord-coréens pour responsables de ce massacre.
Bien qu’il soit considéré comme « anti-africain » de célébrer une mort, la rancœur est tellement forte pour certains qu’il leur est difficile de cacher leur joie.
Robert Mugabe admire les dictateurs du monde
[image:2,s]De son côté, Robert Mugabe, 87 ans, le plus vieux président d’Afrique, porterait le deuil de son allié nord-coréen, comme il l’a fait pour la mort de son père, Kim Il-sung, en 1994, ainsi que pour le dictateur roumain, Nicolae Ceaucescu, en 1989. Sans oublier, ses récents éloges adressés au dictateur libyen, Mouammar Kadhafi ?
À la suite d’une des visites de Robert Mugabe en Corée du Nord, celui-ci avait fait venir des spécialistes afin de contribuer à la création d’un portrait géant de son visage élaboré à partir de grands cartons colorés portés par des écoliers zimbabwéens.
Un autre témoignange de la relation étroite entre la Corée du Nord et le Zimbabwe, cette statue géante érigée au Heroes’ Acre, le monument au mort dédié à ceux qui se sont battus pour en finir avec le règne de la minorité blanche au Zimbabwe. Depuis son inauguration, les Zimbabwéens s’étaient plaints du modèle de visage qui avait été choisi pour cette statue, un visage nord-coréen et non africain. Les artistes nord-coréens avaient ensuite modifié leur œuvre afin qu’elle paraisse plus africaine. Désormais, les Africains y voient un visage mixte.
Global Post/Adaptation Sybille de Larocque – JOL Press