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Mariano Rajoy est élu président du gouvernement

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Mardi 20 décembre, Mariano Rajoy a été élu, par 187 voix sur un total de 350, président du gouvernement espagnol en remplacement de José Luis Zapatero. Un résultat aux Cortès sans surprise, depuis la victoire historique de son parti, le Parti Populaire, aux législatives du 20 novembre. Mercredi 21 décembre, il prêtera serment devant le roi Juan Carlos et prendra ainsi ses fonctions. La transition s’achèvera. Enfin, serait-on tenté d’écrire, tant, dans les circonstances économiques que traverse l’Espagne, une période de flottement aussi longue à la tête du pays paraissait malvenue.  

Mariano Rajoy ou le pouvoir de la tenacité

« Je sais que les choses ne sont pas faciles, qu’elles vont être difficiles mais j’ai l’envie et la détermination de faire avancer l’Espagne » a déclaré Mariano Rajoy juste après avoir été élu Premier ministre par les parlementaires. Le gouvernement « fait ce quil peut mais il est évident qu’il ne peut absolument pas tout » a-t-il prévenu.

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Priorité : un plan d’austérité

Lors du débat d’investiture devant le Parlement lundi, le futur chef du gouvernement avait annoncé des coupes budgétaires de 16,5 milliards d’euros en 2012 dans le secteur public pour tenter de redresser les comptes du pays. Une fois entré en fonctions, jeudi 22 décembre, le nouveau gouvernement doit  approuver des premières mesures d’urgence.

Loi de stabilité budgétaire et modernisation de la législation du travail

Le gouvernement de droite fera voter en janvier une loi de stabilité budgétaire. Celle-ci complétera la réforme de la « règle d’or » approuvée en septembre par l’Espagne, qui introduit dans la Constitution le principe de l’équilibre budgétaire. Mariano Rajoy mènera aussi au premier trimestre « une modernisation de la législation du travail » pour faire face à la plus grande faiblesse de l’économie espagnole : le taux de chômage de 21,52 %, un record parmi les pays industrialisés.

Sous le regard des marchés

Les détails de son programme étaient très attendus par les marchés, alors que l’Espagne a connu, ces derniers mois, plusieurs épisodes de turbulences face aux investisseurs, en pleine crise de la dette en zone euro. Le pays souffre d’une croissance atone, qui risque de se transformer en récession début 2012, alors qu’il s’est fixé comme priorité la réduction de son déficit public à 6 % du PIB en 2011, après 9,3 % en 2010, objectif qui pourrait toutefois ne pas être atteint. 

Témoignage vidéo : une transition politique apaisée

José Luis Zapatero avait fait le choix de ne pas se représenter. Ce n’est donc pas lui, personnellement, qui a perdu les élections mais son ancien ministre Alfredo Perez Rubalcaba. La rencontre, le 16 décembre, entre le Premier ministre toujours en fonction et son successeur, s’est déroulée de façon tout à fait cordiale.

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