Un test sanguin sur biopuce révolutionne le dépistage des maladies
Des chercheurs ont testé des prototypes de cette biopuce, de la taille d’une carte bancaire, sur des centaines de patients au Rwanda et sont parvenus à un taux de détection dont la précision frise les 100 %, indique l’étude publiée dans la revue scientifique Nature Medicine. Baptisé « Mchip », ce laboratoire d’analyse de sang miniaturisé sur une puce électronique, dont le coût de production estimé ne dépasserait pas un dollar pièce, pourrait constituer dans un avenir proche la solution rêvée pour les patients des régions les plus pauvres du monde. « L’idée est de produire un grand éventail de tests accessibles à n’importe quel type de patients dans le monde, plutôt que de les contraindre à se rendre dans une clinique pour un prélèvement de sang et à attendre les résultats des jours et des jours », explique Samuel Sia, enseignant à l’Université américaine de Columbia et concepteur de cette biopuce.
Une innovation résolument positive
Dans les pays en voie de développement, Claros envisage de vendre « Mchip » pour 1 $ pièce et l’analyseur portable pour moins de 500 $. Le test de laboratoire coûte plus de 100 $.
Dispositif bon marché et fiable
Capable de dépister différentes protéines, révélatrices des maladies qui leur sont liées, dans un seul échantillon de sang, ce dispositif serait même probablement meilleur marché et plus fiable que les tests rapides « à bandelette » actuellement disponibles, dont les résultats peuvent être mal interprétés.
D’après ses inventeurs, pour lire le résultat de la « Mchip », il suffit d’un détecteur aussi facile d’utilisation qu’un téléphone mobile et coûtant une centaine de dollars seulement. Le dispositif utilise une technologie fondée sur des nano-particules d’or et d’argent, couplées à une puce électronique, enfermées dans un boîtier plastique.
Résultats quasi instantanés
Une dizaine de maladies différentes peuvent être dépistées simultanément, l’appareil réagissant de manière distincte lorsqu’il entre en contact avec les « marqueurs » biologiques d’une de ces maladies.
Il produit un film plus ou moins opaque selon la concentration d’agents pathogènes contenus dans l’échantillon de sang. Les résultats peuvent alors être mesurés à l’aide de détecteurs optiques ou même interprétés à l’œil nu.
Admirez cette merveille de technologie
« MChip » une version pour détecter le cancer de la prostate
C’est un groupe de chercheurs de l’Université de Harvard qui a développé l’appareil « MChip », fantastique innovation médicale !
Après que le sang ait été injecté dans la cartouche de la taille d’une carte de crédit, elle interagit avec les anticorps logés dans les canaux capillaires. La cartouche est ensuite placée dans un appareil portatif qui analyse les résultats et les affiche sur un écran numérique. Un « MChip » peut tester jusqu’à 10 bio-marqueurs liés aux maladies, y compris ceux de l’hépatite C et le VIH. Claros Diagnostics, co-fondé par Vincent Linder et Samuel Sia, deux des inventeurs de la « MChip », a reçu l’autorisation de commercialiser une version de l’appareil pour le dépistage du cancer de la prostate en Europe. L’année prochaine, Claros, basée à Woburn, Massachusetts, prévoit de demander l’approbation de la FDA pour le « MChip » aux États-Unis. Il peaufine également la technologie des maladies infectieuses en test dans les pays en développement.
L’accessibilité aux soins pour tous
« L’idée est de produire un grand éventail de tests accessibles à n’importe quel type de patients dans le monde, plutôt que de les contraindre à se rendre dans une clinique pour prélever le sang et à attendre les résultats », explique Samuel Sia, enseignant à l’Université de Columbia et concepteur de cette biopuce.
Un test sanguin portatif bon marché, un « labo sur puce » très facile à utiliser, permettant de détecter le virus du sida, la syphilis et beaucoup d’autres maladies. De plus, fiable et infiniment moins coûteux que les tests sanguins en laboratoire.
Cette passionnante innovation technologique va permettre une avancée spectaculaire dans les pays les plus défavorisés et touchés par le virus du sida, la syphilis ou autres maladies infectieuses. L’accessibilité également à toute personne dépendante et fragilisée de pouvoir effectuer des tests sanguins en toute sécurité et de façon autonome.
« Bravo à Samuel Sia pour l’avancée technologique de sa création « Mchip » et son accessibilité, qui permettra de sauver, sans aucun doute, beaucoup de vies humaines »
A3P/RSR/INC