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Merry Christmas !

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À New York, il n’y a pas que les sapins que l’on décore pendant les fêtes de Noël.


On habille aussi de guirlandes les escaliers qui grimpent vers les maisons.


Et le faste que les propriétaires accordent à ces décorations n’est pas sans lien avec l’histoire de ces drôles de marches.


À la fin du XIXe siècle, le commissaire au plan d’urbanisation de la ville de New York refusa la création d’allées au derrière des maisons. Celles-ci auraient été utilisées, comme souvent en Europe, pour offrir aux demeures des entrées de service accommodant les allées et venues du personnel et celles des livraisons de marchandises.


Servants et maîtres


[image:2,s]La bourgeoisie new-yorkaise, principalement hollandaise, refusant d’entrer chez elle par la même porte que les domestiques, eut l’idée de surélever les rez-de-chaussée des maisons d’un étage ou presque, afin de permettre la création d’un accès secondaire sous les marches des escaliers.


Ainsi, livreurs et personnels arrivaient directement dans les offices des cuisines, construites au niveau de la rue, tandis que les propriétaires empruntaient l’escalier pour accéder directement aux étages nobles.


Ces marches furent très vite baptisées « Stoop », mot dérivé du hollandais « stoep », qui signifie « petit porche » ; il est désormais entré dans le vocabulaire courant dans tout l’Est des États-Unis.


Signe de richesse


[image:3,s]Et plus l’étage noble était surélevé, plus la volée comptait de marches, et plus la famille qui occupait la demeure était supposée fortunée. À quoi tiennent les signes extérieurs de richesse !


Ainsi, lorsque vous vous promenez devant les maisons en briques de l’Upper East ou West side, des rues de Greenwich Village ou de celles de Brooklyn, vous pouvez, en comptant le nombre de marches de ces fameux « Stoop », savoir à quel niveau de classe sociale appartenaient les familles qui les avaient fait construire.


À New York, il est d’usage – même si les stoops appartiennent aux maisons, que ces escaliers servent aussi de banc public aux New-Yorkais et touristes, qui dès les premiers rayons du soleil prennent plaisir à s’y asseoir, pour se reposer, lire le journal, ou, quand les maisons ont été divisées en appartement, se retrouver entre voisins pour échapper à la chaleur des intérieurs, discuter, et parfois même, fumer une cigarette. Le maire de New York, n’ayant pas encore interdit cette pratique…  

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