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Un mode de culture antique contre la malnutrition

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L’ONU au secours des paysans guatémaltèques


Une vieille technique ancestrale pour prévenir la famine et préserver l’environnement. C’est au Guatemala que le projet a été lancé, à l’initiative des Nations unies pour lalimentation et lagriculture (FAO). Le PESA ou Programme spécial de sécurité alimentaire permet aux paysans guatémaltèques d’associer culture agricole et forestière. On l’appelle l’agroforesterie, et ce principe est connu depuis la nuit des temps.


Des arbres sont plantés sur une parcelle de terre que le paysan utilise déjà pour sa propre culture (céréales, bétail). L’agroforesterie est un des plus vieux modes de culture au monde, certaines sources indiquent même que les paysans de l’Antiquité avaient déjà découvert les bénéfices de cette culture. Mais, depuis, cette technique a été oubliée par les pays industrialisés. Et pourtant, elle a deux effets, non négligeables, sur la planète et sur la lutte contre la famine.


Double effet pour l’environnement et la manutrition


[image:2,s]Pour la planète, la plantation d’arbres permet tout d’abord de préserver la biodiversité de la zone dans laquelle l’agroforesterie est mise en place. Puis elle permet également de participer à la lutte contre l’effet de serre en augmentant la capacité de la parcelle de terre à absorber le carbone.


Ce système de plantation d’arbres a une multitude d’autres avantages. Tout d’abord, en termes de rentabilité. L’arbre joue un rôle de protecteur des cultures. Il casse les effets du vent, réduit la force des pluies ou de la grêle, qui peut parfois être très violente dans la région, ainsi que des effets néfastes du soleil. Ce n’est pas tout, en grandissant, l’arbre se fraie un chemin en profondeur dans le sol, ainsi, il favorise l’aération du sol et la circulation de l’eau. Ce dernier bénéfice est positif pour la culture qui sera mieux irriguée mais également pour les nappes phréatiques, qui seront moins vite asséchées.


Une expérience concluante


Au Guatemala, l’expérience est plus qu’encourageante. En 2009, une sécheresse hors du commun a frappé le pays. Partout, les cultures ont été décimées. Partout, sauf chez les adeptes de l’agroforesterie, pour qui les pertes ont été réduites de moitié.


Dans la région de Huité, à l’est du pays, l’indice de malnutrition a reculé de 5,8 % à 1 %. Ces chiffres, plus qu’encourageants, ont permis la plantation de 250 000 nouveaux cacaoyers. De quoi offrir de beaux et fastes jours de récoltes pour les paysans guatémaltèques.

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