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Boko Haram réitère ses menaces

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[image:1,l] La police nigériane a annoncé la mort de deux civils, lundi 30 janvier 2012, tués dans la ville de Kano après une attaque de membres présumés de Boko Haram contre un commissariat. Un autre attentat contre un poste de police avait été commis un peu plus tôt dans la journée, sans faire de mort.

Plusieurs leaders de l’ethnie Igbo ont appelé les chrétiens igbos à quitter le nord du pays pour se regrouper et se défendre à l’est, rappelant ainsi les mauvais souvenirs de la guerre civile interethnique qui avait causé la mort de plus d’un million de Nigérians dans les années 1960. « Nous invitons les femmes et les enfants Igbos à venir dans l’Est, où nous pourrons assurer leur sécurité. La nation igbo se retrouve une fois de plus en danger de mort, forcée d’abandonner maisons et richesses. »

« Nous dialoguerons quand le gouvernement sera à terre »

Le groupe islamiste Boko Haram, responsable de la mort de 935 personnes depuis 2009, vise à établir un Etat indépendant régi par la charia dans le nord du pays. Depuis le début de la vague d’attentats, tous les appel à négocier lancés par le président Goodluck Jonathan ont été refusés. La secte affirme que seule une libération des membres prisonniers du groupe pourrait les amener à parlementer.

« Nous dialoguerons une fois que le gouvernement sera brisé et mis à terre. Quand nous constaterons que les commandements d’Allah seront appliqués et que nos prisonniers seront relâchés, alors nous laisserons nos armes de côté. Car l’islam ne permet pas de jeter les armes, seulement les mettre de côté. »

Boko Haram menace désormais de faire exploser des écoles et des universités et affirme avoir obtenu des armes et de l’argent de la part d’Al-Qaïda. Une grande partie du pays a été placée en état d’urgence depuis les attentats de Noël. Le nord du pays est la région la plus touchée par l’instabilité et a particulièrement souffert des attentats de Boko Haram, qui ont causé la mort de victimes aussi  bien chez les chrétiens que chez les musulmans

Le Nigeria a par ailleurs prononcé sa première condamnation à mort depuis 15 ans. Le condamné est le major Hamza Al-Mustapha, aide de camp de l’ancien dictateur Sani Abacha, reconnu coupable du meurtre de Kudiratu Abiola, épouse de l’ancien candidat à l’élection présidentielle Mocheed Abiola. Il devrait être exécuté par pendaison dans la journée.

Global Post / Adaptation JOL Press

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